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17 juil. 2015
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A la Galerie Borghese, la "sculpture souple" des robes d'Azzedine Alaïa

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AFP
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17 juil. 2015

Des robes au profil effilé jouxtant des statues antiques sur fond de marbres polychromes : « la sculpture souple » du styliste franco-tunisien Azzedine Alaïa, hommage à l'élégance féminine, est la dernière « invitée » de la Villa Borghese de Rome.

Azzedine Alaïa/Galleria Borghese - IIvio

Intitulée « Couture/sculpture », cette exposition alliant haute couture contemporaine et art classique d'inspiration gréco-romaine « n'est pas une exposition de mode, mais une exposition sur la sculpture, et plus précisément sur la statue », a souligné devant la presse Anna Coliva, la directrice de la Villa.

L'exposition, ouverte au public jusqu'au 25 octobre, fait suite à une autre initiative audacieuse pour faire vivre la Galerie au delà du classicisme : l'exposition Alberto Giacometti, qu'avait organisée en 2014 Anna Coliva.

Cette fois, c'est la sensualité de la haute couture féminine qui doit correspondre avec les corps nus du Bernin et d'autres sculpteurs prestigieux.

Dans ce musée romain « qui exalte le triomphe de la beauté des corps », le grand couturier franco-tunisien « propose la sculpture souple faite d'un matériau différent du bronze et du marbre : le tissu » dans toutes ses textures, a-t-elle expliqué.

Dans toutes les salles, sur deux étages, des silhouettes mystérieuses se détachent en douceur du riche décor polychrome : des robes longues, de toutes les nuances sombres et intenses, viennent s'allier, comme pour le plaisir, aux marbres. Elles ont été disposées là par Azzedine Alaïa en vertu d'une alliance subtile avec le style de chaque pièce.

Alaïa a choisi « un moyen subversif d'habiller le corps », explique le communiqué de présentation de l'exposition.

De chaque salle, ces robes rehaussent une couleur secrète et dominante or, gris, noir, pourpre, vert d'eau, jaune... qu'on ne perçoit pas au premier abord, et correspondent souvent avec les oeuvres qu'elles côtoient. Ainsi, de chaque côté de la gracieuse « Jeune Maure avec un enfant et un chien », au vêtement de marbre blanc, oeuvre de la « bottega » de Giovanni Battista della Porta, deux tuniques immaculées d'Alaïa semblent l'éclairer de l'extérieur.

Le Néerlandais Mark Wilson, commissaire de l'exposition, qui a travaillé en étroit contact avec Azzedine Alaïa, souligne qu'il est un « artiste classique » avant d'être un styliste. Un « classicisme » qui s'allie donc aux collections de la Villa.

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