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Bata repris par un consortium d'enseignes dont Courir et Etam

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14 avr. 2016

L'enseigne spécialisée dans la chaussure Bata, en redressement judiciaire, sera finalement reprise par un consortium de sept enseignes mené notamment par Courir et Etam, a-t-on appris jeudi auprès du porte-parole du consortium et du dirigeant du groupe.

Le point de vente Bata de Roques-sur-Garonne - Bata


« La décision a été déposée ce matin au greffe du tribunal de commerce de Nanterre », a indiqué à l'AFP le porte-parole.

Conformément à l'offre qu'il avait faite, le consortium, qui comprend Courir France, Etam, La Chaise Longue, Un Jour Ailleurs, Okaïdi, Armand Thiery et Yves Rocher France, reprendra 47 des 72 magasins de Bata, et 206 des 355 salariés du groupe. Le consortium investira également 8 millions d'euros pour redresser Bata.

Par ailleurs, 35 transferts et une centaine de propositions de reclassement au sein de ces sept enseignes, et 400.000 euros pour les mesures d'accompagnement destinées aux salariés qui perdraient leur emploi, sont également prévus.

Le consortium mettra également 8 millions d'euros sur la table. Mais l'incertitude demeure quant à la pérennité de l'enseigne Bata. Etam a en effet indiqué jeudi soir à l'occasion de la présentation de ses résultats que les 11 points de vente qu'il reprendra seront transformés en magasins sous ses propres enseignes et qu'il n'exploitera donc pas la marque « Bata ».

La décision rendue par le tribunal mentionne également le fait que les fonds de commerce repris par les différents membres du consortium « seront exploités par chaque candidat sous sa propre enseigne ». Mais elle précise également que Courir, Un Jour Ailleurs et La Chaise Longue « sollicitent cependant l'obtention de l'autorisation temporaire d'utilisation de la marque Bata » pour écouler les stocks repris.

Le dirigeant d'Etam, Laurent Milchior, a également évoqué l'hypothèse d'une exploitation par l'un ou l'autre des membres du consortium de Bata sous forme 100 % digitale, mais en écartant la possibilité que son groupe « qui n'a pas l'intention de devenir chausseur » le fasse.

La société ABC Chaussures - qui exploite la branche française du groupe de chaussures canadien Bata - s'était déclarée en cessation de paiement le 20 janvier en raison d'« un fort affaissement de la fréquentation et des ventes ».

En difficulté depuis des années, Bata s'était déjà déclarée une première fois en cessation de paiement fin 2014 et avait été reprise en février 2015 par son dirigeant François Le Ménahèze, qui s'était alors déjà associé aux enseignes Courir et Etam.

François Le Menahèze, qui devrait quitter ses fonctions prochainement, s'est déclaré jeudi « plutôt satisfait de la décision du tribunal, dans la mesure où l'objectif était qu'un maximum de salariés conservent leurs emplois ».

Le 5 avril dernier, trois offres de reprise avaient été présentées au tribunal. Outre celle du consortium, une deuxième offre était portée par le groupe Vivarte (Minelli, André, La Halle, etc.) associé au site de vente de chaussures en ligne Spartoo et à la société Spodis.

Le trio prévoyait initialement de mettre sur la table quelque 5 millions d'euros et de reprendre 60 magasins et 254 salariés.

Selon l'avocat du comité d'entreprise de Bata, Me Anthony Scarfogliero, cette offre avait ensuite été améliorée, mais hors délais légaux, pour reprendre 262 salariés et apporter 10 millions d'euros au groupe. Me Scarfogliero avait demandé mercredi au tribunal de « rouvrir les débats » et de « fixer un nouveau délai » avant toute décision.

Une troisième offre de reprise avait été présentée par la société espagnole Yorga, et prévoyait de conserver 50 magasins et 234 salariés.

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