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9 nov. 2005
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Bilan des salons The Train et Living Room : le "made in France" s'exporte bien

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9 nov. 2005

L'export répresente souvent plus de 60% du chiffre d'affaires d'un créateur de mode. Les deux salons de la Fédération Française de Prêt-à-Porter, The Train à New-York et Living Room salon tokyoïte, accompagnent ces jeunes marques créatives dont le "Made in France" constitue une véritable valeur ajoutée.


Devanture du saon new-yorkais The Train

Le bilan des deux salons satisfait la Fédération qui a réalisé plus de 20 missions d’accompagnement d'entreprises françaises à l'étranger dans l’année.

The Train, qui s'est tenu du 18 au 20 septembre dernier, a rassemblé 3 019 acheteurs, soit un bond de 27% depuis l'édition de février 2005. La volonté de Hervé Huchet, directeur mode marketing de la Fédération, de "faire de The Train "the place to be" entre la Fashion Week et la Market Week de New-York" pourrait bien se muer en réalité.

104 marques ont répondu présentes. Avec 90 stands, les participants venaient de 17 pays dont 40% étaient de France et 30% des Etats-Unis. A noter que plus de 50% de l'offre était européenne. La somme globale des commandes par exposant a doublé depuis la première édition de The Train atteignant aujourd'hui 60 000 euros en moyenne.


Vue générale du salon Living Room


De l'autre côté du Pacifique ce sont 33 designers venus de 9 pays - dont 23 Français - qui ont présenté leur collection printemps-été 2006 au salon Living Room à Tokyo. Du 13 au 15 septembre, cette première édition a réuni 21 marques de prêt-à-porter et 12 marques d'accessoires.

Ils ont pu rencontré sans intermédiaire la distribution sélective et la presse japonaises. Pas moins de 7 400 visiteurs dont 5 530 acheteurs et 900 journalistes se sont rendus à cette manifestation inédite.

Face aux problèmes de langue, un accompagnement spécifique a été mis en place : le Guide de l'Exposant et celui de l'Acheteur ont été édités en japonais tandis que de nombreux traducteurs facilitaient les transactions.

Hervé Huchet affirme que "les résultats bien que non euphoriques sont prometteurs". Il faut du temps pour s'implanter sur le marché nippon et l'alignement des dates du salon et de la Fashion Week de Tokyo en septembre 2006 devrait attiré de nouveaux acheteurs.

Toujours à la quête d'originalité, les Japonais sont plus frileux mais aussi plus fidèles que les Américains. Leur demande est très créatrive et a fortement évolué. Dans les années 80, ils privilégiaient la notoriété et la renommée d'une marque. Vers 1990 le rapport qualité/prix était de mise. Aujourd'hui, c'est le design et l'originalité qui priment.

Outre-Atlantique, les acheteurs très spontanés, testent facilement la commercialisation de nouvelles marques et n'hésitent pas à renouveler les contrats malgré ce problème de fidélisation.

Alors qu'on assiste à une certaine déperdition des marchés internationaux de l'habillement, ce sont deux plateformes très qualitatives qu'a lancé la Fédération Française de Prêt-à-Porter. Sélectifs et typés, ces salons créent une véritable synergie entre exposants et à l'avenir, il n'y pas impossible que des manifestations du même type aillent semer leur graine de talent sur des terres encore vierges. Le marché russe serait à l'étude.

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