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Bonnes résolutions de la Semaine de la mode de Londres avant les défilés

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Un mannequin défile à Madrid le 21/09/06 - Photo : Philippe Desmazes/AFP
LONDRES, 14 sept 2007 (AFP) - Certificat médical de bonne santé, âge minimal de seize ans sur les podiums, pas de drogue dans les loges, la Semaine de la mode de Londres a pris de bonnes résolutions en suivant les recommandations d'un comité d'experts dont le rapport a été publié vendredi 14 septembre, à la veille des premiers défilés.

Le rapport "Façonner un avenir sain" sur la santé des mannequins dans les défilés de mode émet quatorze recommandations dont "aucune n'est plus importante qu'une autre", a insisté vendredi lors d'une conférence de presse la baronne Denise Kingsmill, présidente de la commission d'experts formée en mars.

Cette initiative fait suite au décès fin 2006 de plusieurs mannequins qui ne s'alimentaient quasiment plus, lançant un débat au niveau international sur l'extrême maigreur des jeunes filles et jeunes hommes, sur les podiums.

Selon des estimations, 40 % des mannequins auraient des problèmes alimentaires.

Contrairement à Madrid qui a instauré début 2007 un indice de masse corporelle (IMC, rapport poids-taille) minimum pour avoir le droit de défiler, le rapport britannique a écarté ce test "assez cru qui n'est pas suffisant pour déterminer si une jeune fille est en bonne santé", a expliqué Mme Kingsmill.

Parmi les quatorze recommandations du comité figure l'obligation de fournir un certificat médical, délivré par un médecin spécialisé, qui devra seulement préciser si le mannequin "est apte au travail".

S'il souffre d'un désordre alimentaire, il pourra défiler "si son problème est sous contrôle", a ajouté le docteur Adrienne Key, membre de la commission.

Cette mesure doit entrer en vigueur en septembre 2008, pour la présentation des collections printemps-été 2009.

Du bout des lèvres, les membres de la commission ont suggéré une taille de vêtement minimale de 10 (équivalent d'un 38).

"Nous nous engageons à appliquer dès que possible toutes les recommandations qui sont de notre ressort", a déclaré Hilary Riva, directrice générale du Conseil britannique de la mode (BFC).

Certaines vont être mises en oeuvre dès la Semaine de la mode qui débute samedi : le cahier des charges signé par les stylistes impose déjà un âge minimum de seize ans sur les podiums, un "environnement sain" sera assuré dans les loges (pas de drogue, pas de cigarettes, nourriture saine), une pièce de repos a été réservée aux mannequins avec des documents sur les désordres alimentaires.

"Voir des jeunes filles de moins de 16 ans porter des vêtements destinés à des adultes, c'est malsain et répugnant", a commenté Mme Kingsmill.

La publication de ce rapport à la veille du début des défilés, qui se déroulent jusqu'au 20 septembre, n'est pas complètement due au hasard. Elle va libérer la pression sur cette fête bi-annuelle de la mode britannique.

"Nous allons avoir le spectacle le plus fantastique que nous ayons jamais eu", a déclaré à l'AFP Hilary Riva, attendant avec impatience les collections de Betty Jackson, Paul Smith ou encore Margaret Howell, et le retour à Londres de Matthew Williamson et Luella ou encore les débuts dans la capitale britannique d'Armand Basi.

"Londres va confirmer sa force habituelle en matière de présentation de nouveaux créateurs qui émergent. Cela va être une semaine pleine de puissance", a-t-elle prévenu.

Le secteur du stylisme a représenté 1,8 milliard de livres (2,62 milliards d'euros) au Royaume-Uni en 2004 pour environ 9 300 employés. L'industrie de la mode au sens large a généré 10 milliards de livres (14,59 milliards d'euros) à l'économie britannique pour un effectif de 380 000 personnes, selon le rapport de la commission.

Par Elodie MAZEIN

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