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18 mars 2016
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Chen Dapeng : « Le consommateur chinois est plus mature. Il juge les prix et les collections »

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18 mars 2016

Le Chic, qui s’est terminé ce vendredi, a connu une session dense même si l’offre internationale était sans doute moins importante. Pour la seule première journée du mercredi 16 mars, le parc des expositions de Shanghai, où se tenaient Intertextile et Chic, aurait totalisé 43 000 visiteurs. Vice-président de la China National Garment Association, qui organise le rendez-vous, Chen Dapeng reconnaît que le marché a connu un ralentissement de sa croissance et surtout que les prix doivent être ajustés. Il livre quelques impressions à ce sujet à FashionMag Premium.

Le salon Chic


FashionMag : On parle de transformation du marché chinois. Dans quel sens ?

Chen Dapeng : Transformation, oui certainement. Mais le marché est toujours en croissance, même si cette dernière n’est plus aussi forte. En 2015, les ventes d’habillement ont progressé de 9,6 % environ contre des hausses de 15 % par le passé. Sur les deux premiers mois de l’année, la hausse a été de 8,4 %. La structure change en parallèle. La demande s’oriente vers de la qualité, mais au juste prix… Le rapport qualité-prix est une notion devenue importante en Chine. Avant, des marques ouvraient de 200 à 300 magasins par an et montaient les prix. Le consommateur ne peut plus suivre la hausse des prix. D’ailleurs, l'e-commerce aussi connaît une croissance moins forte que par le passé.

FM : La tendance dans les griffes de luxe a été de revoir  à la baisse les prix de vente.

DC : Le consommateur est plus mature. Il est devenu à même de juger les prix et les collections ainsi que le service en magasin. Il y a un changement. Les marques, étrangères notamment, doivent faire face à la réalité. Quand des coefficients en Europe sont de 3 par exemple, ils peuvent être de 6, de 7 ou même de 10 en Chine. Or, les générations changent. Avant, une marque venue d’Italie ou d’Allemagne était forcément perçue comme haut de gamme ou luxe. Or désormais, il y a un jugement par le consommateur du produit. La Chine reste un très bon marché. Mais les écarts de prix de cette importance-là ne sont plus possibles.

FM : Les prix de vente baissent ?

DC : Les prix baissent… c’est une bonne chose. Des groupes chinois lancent aussi des marques plus abordables. Ainsi, un spécialiste de l’homme propose un label avec des vestes à 600 yuans, contre 2 000 auparavant. La grande différence réside dans les tissus. Mais c’est nécessaire si vous souhaitez toucher une clientèle plus vaste.

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