SHANGHAI, 22 sept 2006 (AFP) - Connue et appréciée en Chine, la marque de cosmétiques japonais SK-II (groupe américain Procter and Gamble) avait disparu vendredi des rayons chinois, après une semaine de tumultes sur la nocivité présumée de certains de ses produits de beauté.

Protestations devant une boutique du groupe - Photo : AFP/Mark Ralston

Dans les magasins de Shanghai, une affichette du groupe informait vendredi le chaland que "SK-II avait suspendu la vente de ses produits de soins en Chine et fermé provisoirement ses comptoirs de vente", tout en maintenant que "tous les produits SK-II sont sûrs", a constaté un journaliste de l'AFP.

Cette décision fait suite à une annonce la semaine dernière des autorités chinoises affirmant que des traces de chrome et neodymium avaient été trouvées dans certaines lotions et poudres SK-II.

Protestation devant les portes des bureaux Procter & Gamble Photo : Mark Ralston/AFP

Mais tout en déclinant les potentiels effets dangereux des substances - eczéma, irritations, voire problèmes de poumons ou de foie - les autorités n'en ont pas pour autant interdit la vente, demandant simplement au groupe de rémédier à la situation.

Le communiqué officiel, largement médiatisé à partir de samedi dernier, a déclenché la colère des consommatrices, qui a culminé jeudi par une manifestation de plusieurs centaines d'entre elles dans les rues de Shanghai, demandant le remboursement de leurs achats passés.

Vendredi, une douzaine de personnes s'en sont pris au siège shanghaien de P and G, qui étaient vides, où elles ont pénétré après avoir brisé une porte en verre, sous l'oeil de vigiles et policiers.

A cause de ces problèmes de sécurité, Procter et Gamble a suspendu vendredi les opérations de remboursement mis en place les derniers jours.