L'envolée des importations de la France en provenance de Chine (+ 62 % en valeur en habillement pour les huit premiers mois de l'année) s'est accompagnée d'une baisse des prix des produits chinois allant jusqu'à 50 %.

Stabilité des prix à la consommation

Pour les huit premiers mois de l'année 2005, les prix des articles d'habillement n'ont pourtant connu, en France, qu'un recul de 0,4 % par rapport à l'année 2004*, ce qui est sans commune mesure avec le recul des prix à l'importation en provenance de Chine.

Ces baisses de prix n'en recouvrent pas moins des réalités fort différentes selon les produits.

On a ainsi observé des reculs des prix à la consommation de l'ordre de 11 % pour les chemises homme, tandis que la consommation d'habillement restent donc de faible ampleur.

Les distributeurs et les marques ont évidemment profité des conditions d'achats exceptionnelles qui leur ont été offertes au premier semestre 2004 pour restaurer leurs marges.


Ils sont, de surcroît, confrontés à une hausse les prix ont progressé de 9 % pour les tops féminins.

Les baisses de prix à la consommation ont en outre été plus prononcées pour les produits de consommation courante : les prix à la consommation des chaussettes ont ainsi diminué de 5 %.

Les freins au recul de la baisse des prix

Les répercutions des baisses des prix à l'importation, pour les produits originaires de Chine, sur l'évolution d'ensemble des prix à importante des coûts de l'énergie et de l'immobilier qui ne les incite pas à baisser leurs prix.

La remise en place de quotas sur une dizaine de catégories de produits, suite à l'accord de Shanghai du 10 juin 2005 signé entre l'Union européenne et la Chine, conduit aujourd'hui les distributeurs et les marques à rechercher des sources alternatives d'approvisionnement.

C'est ainsi que les commandes en zone proche semblent retrouver un certain dynamisme sur la période récente, ce qui contribue à maintenir les prix.

Par ailleurs, le cours du dollar s'est apprécié de 10 % depuis l début de l'année.

Ainsi, les distributeurs se situent moins dans une logique de guerre des prix que dans un cadre concurrentiel basé sur une offre créative et renouvelée en permanence.

La mode au secours de la baisse des prix

En privilégiant les produits créatifs, les distributeurs et les marques stimulent l'appétit des consommateurs et contribuent au maintien des prix.

Il n'est d'ailleurs pas neutre de constater que ce sont les pays du sud de l'Europe, Italie et Espagne en tête, qui bénéficient de la meilleure tenue des prix à la consommation, tandis que les reculs les plus prononcés sont observés en Allemagne et au Royaume-Uni (respectivement - 2.1 % et - 5.5 % pour les sept premiers mois de l'année 2005).

* Il s'agit de l'évolution des prix moyens des articles réellement achetés par les consommateurs. Cet indice tient compte notamment des promotions et du déplacement des achats vers les enseignes bas-prix.