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18 oct. 2016
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Entre Dior et Valentino, un petit air de déjà vu…

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18 oct. 2016

La Fashion Week de Paris est désormais loin avec son lot de polémiques et de surprises. A l’heure des bilans, deux collections pour le printemps-été 2017 méritent que l’on revienne sur elles, à tête reposée.

Celles de Dior et de Valentino, qui ont marqué chacune un moment fort de la Semaine de la mode avec, d’un côté, l’arrivée à la tête de la Maison parisienne de Maria Grazia Chiuri, et de l’autre, la prise en mains en solo de la griffe romaine par Pierpaolo Piccioli.

Valentino et Dior - PixelFormula


Les deux designers, qui se sont rencontrés chez Fendi après leurs études, travaillaient jusqu'à peu main dans la main chez Valentino, où ils étaient entrés en 1999 et avaient pris tour à tour la direction créative des accessoires, puis fin 2008 la tête également de toutes les lignes d’habillement.

Pour la première fois, cette saison, le duo se séparait après une longue vie professionnelle commune. De quoi susciter de nombreuses interrogations sur la nouvelle identité de Valentino avec sa direction artistique amputée et sur le devenir de Dior, post période Raf Simons.

A regarder de près les deux collections, c’est l’âme Valentino qui semble l’avoir emporté avec une silhouette, des couleurs et des matières très semblables de part et d’autre. Des éléments typiques de la maison romaine.

Valentino et Dior - PixelFormula


On retrouve en effet dans les deux collections les mêmes robes fluides et romantiques avec un twist rock, qui ont fait le succès de Valentino ces dernières années. Les mêmes tonalités (noir, rose-chair, blanc et rouge) dominent, tandis que la soie, le tulle, le cuir, les broderies et les transparences sont mises en avant de manière égale sur les deux podiums.

A l’arrivée : un Dior très Valentino-rock et un Valentino un peu plus austère. Certains looks notamment sont très ressemblants, comme cette robe longue en tulle poudrée ponctuée de pois noirs chez Dior et de minuscules hirondelles noires chez Valentino.

Un autre ensemble en tulle, cette fois noir, présente les mêmes caractéristiques chez l’un et l’autre, laissant voir le bustier se dessinant en transparence, avec le même col arrondi et ses décorations en broderies.

Ailleurs, ce sont les mêmes rangées de volants en tulle que l’on retrouve appliquées de la même manière et quasiment à la même hauteur sur une robe droite chez Dior et chez Valentino, ou encore le même type de corsage voilé et sombre avec son jeu de broderie.


Valentino et Dior - PixelFormula


Les deux stylistes proposent chacun dans leur collection aussi un top-bustier en cuir noir.

Certes, transparence et lingerie étaient les grandes tendances de cette saison et des similitudes sont normales d’une maison à l’autre. Mais c’est un savoir-faire identique, une même main, qui transparaissent ici et là.

Ainsi, une robe de soirée à fines bretelles s’affiche avec le même décolleté plongeant, laisse voir la poitrine et tombe de la même manière chez Dior ou Valentino. Dans les deux cas, elle propose des broderies fantaisie. Seule différence, les motifs choisis.

Le sac en cuir, en version Valentino à gauche et Dior à droite - PixelFormula


Même au rayon des accessoires transpirent les mêmes influences. Ainsi, une pochette en cuir noir dotée d’une chaîne dorée en guise de bandoulière est quasiment semblable d’une collection à l’autre, si ce n’est que sur l’une d’elles s’affiche en gros : J’ADIOR. Pas de risque de confusion, donc, pour les consommateurs !

Pour les observateurs avertis néanmoins, ces similitudes surprennent, comme si le tandem créateur, qui travaillait d’une seule et même main au sein de Valentino, s’était dédoublé. Avec l’impression d’une continuité troublante entre les deux stylistes malgré leur séparation. A regarder aujourd’hui leur travail, on mesure à quel point Maria Grazia Chiuri et Pierpaolo Piccioli avaient atteint la symbiose.

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