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Gap s'excuse pour une carte de Chine sans Taïwan

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15 mai 2018

(AFP) - Le vendeur américain de vêtements Gap s'est excusé pour avoir vendu un T-Shirt présentant une carte de Chine amputée de plusieurs territoires dont Taïwan, devenant la dernière entreprise étrangère à subir les foudres chinoises sur des questions de souveraineté.



La Chine continentale et Taïwan sont dirigés par des régimes rivaux depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949. L'île se gère de façon autonome, mais n'a jamais déclaré son indépendance. Pékin la considère toujours comme partie intégrante de la Chine.

Sur le t-shirt incriminé est imprimée une petite carte rouge où ne figure pas Taïwan, selon une photo postée sur le compte officiel Twitter du Quotidien du peuple, le journal du Parti communiste chinois (PCC) au pouvoir.

Selon le journal étatique Global Times, la carte omet également la mer de Chine méridionale (revendiquée en quasi-totalité par Pékin) et une partie du Tibet. Des centaines d'internautes se sont plaints auprès de Gap via son compte officiel sur le réseau social chinois Weibo, souligne le quotidien.   

L'entreprise américaine a indiqué lundi soir dans un communiqué « respecter la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Chine ». « Nous sommes extrêmement confus de cette erreur qui n'était pas intentionnelle. Nous sommes en train de mener des vérifications internes afin de rectifier cette erreur le plus rapidement possible », indique Gap. « Nous avons retiré ce produit du marché chinois et avons entièrement détruit (les exemplaires). »

Selon le Global Times, qui cite Gap, les t-shirts n'étaient pourtant pas vendus en Chine. 

Pékin a vivement dénoncé ces derniers mois des compagnies aériennes, des groupes hôteliers et d'autres firmes étrangères pour avoir présenté Taïwan comme un pays distinct sur leur site Internet. Parmi eux figurent la chaîne d'hôtels américaine Marriott et le géant espagnol de l'habillement Zara.

Un courrier de remontrances avait été envoyé le 25 avril par les autorités aériennes chinoises à 36 compagnies, dont plusieurs américaines, selon l'administration américaine.

La Maison Blanche a dénoncé début mai cette initiative chinoise comme une « absurdité orwellienne ». Une référence à l'écrivain britannique George Orwell, dont des romans dénoncent les totalitarismes et la surveillance des individus.
 

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