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22 mars 2017
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Hermès : la maroquinerie tire plus que jamais les résultats en 2016

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22 mars 2017

Une fois de plus, l’activité maroquinerie-sellerie tire son épingle du jeu, confirmant son rôle de locomotive au sein du groupe Hermès. Avec 2,6 milliards d’euros, elle a contribué pour moitié au chiffre d'affaires total de l'entreprise de luxe, terminant l'année sur une hausse de 14,5 % (+14 % à taux de change constant), soit la plus forte progression par rapport aux autres métiers (prêt-à-porter et accessoires, soie et textile, parfums, horlogerie, bijoux et art de la table).

Un modèle de sac Hermès présenté lors du défilé pour l'hiver 2017-18, en mars dernier - PixelFormula


Plusieurs facteurs ont contribué aux bons résultats 2016 de cette activité, qui regroupe les sacs, l'équitation, les agendas et la petite maroquinerie, comme l’a souligné le gérant d’Hermès, Axel Dumas, lors de la présentation des résultats annuels de la maison à son siège parisien, alors qu’au rez-de-chaussée de la rue du Faubourg Saint-Honoré, de nombreux clients, pour la plupart asiatiques, faisaient la queue en attendant l’ouverture de la boutique.

« Il y a eu notamment deux éléments qui ont changé la donne en 2016 par rapport aux autres années et expliquent ce succès. Tout d’abord, ce qui a été assez incroyable en 2016, c’est que tous nos produits ont très bien fonctionné, des modèles historiques aux nouveautés. Ainsi, aux côtés des classiques sacs Birkin et Kelly, se sont vendus tout autant les modèles Constance, Halzan, Lindy, ou encore l’Evelyne, né en 1978, et le Picotin, plus récent. Tout ce qu’on avait en stock est parti », indique-t-il.

L’autre facteur a été la surproduction dans cette catégorie de produit. « La réalisation d’un sac Hermès correspond à 16 heures de travail. Sur une semaine à 35 heures, le calcul est vite fait. Il se trouve qu’en 2016, nous n’avons pas eu de "mauvaise grippe", note-t-il en souriant. Nous avons eu une plus grande productivité par rapport aux autres années aussi grâce à nos nouveaux sites de production », poursuit-il.

Hermès a bénéficié en 2016 des capacités de production des nouveaux sites en Charente, en Isère et en Franche-Comté, où est prévue l’ouverture d’une troisième manufacture. Le groupe de luxe est par ailleurs en train de renforcer son effectif du site de Vaudreuil, en Normandie, dédié à l’origine à l’activité parfum et où est également implanté un atelier de maroquinerie, destiné à être transféré à Val-de-Reuil. De même, il va installer dans de nouveaux locaux son unité de ganterie de Saint-Julien dans la Haute-Vienne.

« Nous avons eu une année extraordinaire en 2016 grâce à la fidélité et à l’enthousiasme de nos clients et non en raison de changements de stratégie », résume le patron du sellier, qui se montre prudent pour 2017, conscient que le groupe ne bénéficiera pas des mêmes effets bénéfiques, y compris en termes de variation des devises.

Pas de changement stratégique non plus pour Hermès en ce qui concerne les prix, qui augmentent généralement en s’alignant sur la hausse des coûts de production (coût du travail et des matières premières, ndlr), et non en fonction d'une stratégie marketing. « Il n’y a pas de département marketing chez Hermès », rappelle Axel Dumas. Il précise ainsi que les prix ont augmenté de 3 % en Europe et non sur les autres régions, grâce aux gains dus à la variation des taux de change, ce qui a abouti à une hausse moyenne des prix des produits Hermès de 1,5 % en 2016.
 

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