Horlogerie suisse : la baisse des exportations ralentit

Auteur :

Dominique Muret

Publié le
2 janv. 2017

Le secteur horloger s’oriente-t-il vers la reprise ? A en croire les chiffres de novembre dernier publiés par la Fédération de l’industrie horlogère suisse, le marché semble enregistrer un léger frémissement. Les ventes de montres suisses à l’étranger accusent leur 17ème mois consécutif de repli, certes, mais comme l’explique l’institut, cette "baisse a perdu de la vigueur".

Sur ce secteur, les exportations suisses ont, en effet, baissé de 5,6 % à 1,86 milliards de francs CHF en novembre sur un an, alors qu’elles avaient dégringolé de 16,4 % en octobre.

Mais la vraie lueur d’espoir provient de Hong Kong, premier débouché pour les montres suisses avec 13,4 % de parts de marché, où les exportations se sont stabilisées (-0,7 %), alors qu’elles ne cessaient de plonger depuis deux ans.

"Les principaux marchés ont globalement enregistré une diminution, mais près de la moitié des trente premiers débouchés ont réalisé une croissance en novembre. Il est encore trop tôt pour en tirer des conclusions positives à long terme, mais il s’agit en soi d’une bonne nouvelle", estime la fédération horlogère suisse.

Parmi les bonnes surprises, la Chine où les exportations de montres helvétiques ont progressé de 7,9 %. Comme le souligne la fédération, "ce pays a connu une nouvelle hausse, avec août et octobre, confirmant les signes de reprise des ventes observés depuis cet été".

Bons résultats également au Royaume-Uni, qui "est resté l’un des rares marchés d’Europe positifs" en profitant du repli de la livre, avec des exportations en hausse de 6,5 % en novembre.

Les ventes vers les Etats-Unis, deuxième marché pour le secteur, ont en revanche plongé de 18 %. "L'un de leurs plus mauvais résultats de l'année, après le mois de mars", note la fédération. Idem pour l'Italie et l'Allemagne, où elles ont respectivement reculé de 12% et 8,7 %.

Pour les analystes, ces statistiques, meilleures que prévu en novembre, laissent augurer d’une réelle amélioration en Chine et semblent confirmer les prévisions de Jean-Claude Biver, le patron du pôle horloger du groupe de luxe LVMH, qui pariait sur une reprise dans un entretien accordé fin novembre aux journaux Matin Dimanche et SonntagsZeitung.

"Nous avons atteint le creux de la vague. Mais la situation s'améliore au second semestre", analysait-il, estimant que 2017 serait une meilleure année pour l'horlogerie.