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16 déc. 2016
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JD Sports au cœur d'un scandale sur les conditions de travail de ses employés

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16 déc. 2016

JD Sports, la marque de sport britannique, a indiqué qu'elle allait revoir sa politique de gestion du personnel au sein de son principal centre de distribution basé à proximité de Manchester, après la révélation dans la presse de graves problèmes concernant les conditions de travail des employés de l'usine.

Selon la chaîne de télévision Channel 4, les conditions de travail au sein du centre de Kingsway sont "pires que dans une prison" - JD Sports


L'entreprise a déclaré ce jeudi 15 décembre 2016 qu'elle allait enquêter au sujet des accusations faites dans le cadre d'un programme de télévision britannique. Selon les journalistes qui se sont introduits au sein du centre, les conditions de travail y sont "pires que dans une prison".

Le programme d'informations de Canal 4 s'est intéressé aux conditions de travail des salariés du centre de Kingsway, proche de Manchester, où près de 1 500 personnes sont employées. JD Sports, dont l'action a un temps chuté de 7 %, avant de remonter dans la matinée, a déclaré que le groupe allait former à nouveau l'ensemble du personnel du centre de Kingsway.

Ian Wright, président de la commission du commerce du Parlement britannique, a déclaré à Canal 4 qu'il était choqué par ce qui a été découvert et que la direction de JD Sports devra présenter des explications aux membres du Parlement.

La société JD Sports, dont la valorisation avoisine les 3,1 milliards de livres (3,7 milliards d'euros), a déclaré être "profondément déçue et préoccupée par les images". Des images où l'on peut notamment voir qu'un employé peut être renvoyé pour s'être assis. Une affirmation que l'entreprise a immédiatement réfutée.

"Nos employés sont essentiels à notre activité. Pour cette raison, nous prenons ces accusations très au sérieux, affirme JD Sports. En conséquence, nous nous engageons à revoir l'ensemble de nos politiques, ainsi que leur communication et leur mise en œuvre."

Ce scandale intervient quelques mois après qu'un journal a publié une enquête similaire concernant le groupe concurrent Sports Direct.  Divers hommes politiques britanniques avaient critiqué ce dernier, en juillet 2016, pour ses conditions de travail "déplorables", lesquelles seraient "plus proches de celles d'un atelier victorien que d'une entreprise moderne".

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