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6 juin 2016
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La Monte-Carlo Fashion Week monte en puissance

Publié le
6 juin 2016

La baie scintillante sous un soleil radieux, les longues robes chatoyantes des invitées, quelques noms de la mode en vedette, sans oublier les célébrités locales et la soirée de Philipp Plein au Jimmy’z… Tous les ingrédients étaient réunis pour accueillir sous les meilleurs auspices la 4ème édition de la Monte-Carlo Fashion Week (MCFW), qui s’est tenue dans les salons lambrissés du Musée océanographique de Monaco, du 2 au 4 juin.

La Fashion Week de Monte-Carlo est centrée sur les collections croisière et beachwear

 
De la vingtaine de participants de l’an dernier, la jeune manifestation est passée à une trentaine cette année avec 26 marques défilant sur les podiums, principalement russes, italiennes et monégasques, auxquelles se sont ajoutées les collections de quatre étudiants (Fleur Bougon, Marta Rios, Clara Bizzocca et Tiffany Arystaghes) de l’Istituto Marangoni de Paris.
 
Des ensembles pantalon en lin ou en jersey confort à la fraîcheur pastel du label russe Grinko aux longues robes vaporeuses en mousseline de l’italien Alessandro Angelozzi en passant par les mises estivales aux imprimés méditerranéens de la marque sicilienne A’Biddikkia, le ton était donné.

« Il y a une identité "Principauté de Monaco". Ce qu’on voit est cohérent avec l’ambiance et le décor glamour. Les collections s’adressent à une clientèle bien définie, plutôt aisée et qui voyage. Une femme sophistiquée et glamour », commente l’acheteuse Song Pham, à la tête de 10 Lines Consulting, agence spécialisée dans la distribution de mode.

Hormis le parterre très mondain, avec la présence de la Princesse Charlène de Monaco ou encore Sophie Rochas, venue présenter le livre sur son père Marcel Rochas - Audace et élégance, étaient présents aussi le styliste allemand Philipp Plein et la créatrice italo-haïtienne Stella Jean, récompensés par les MCFW Awards, ainsi que le photographe Giovanni Castel, distingué par le prix MCFW à la carrière.

De gauche à droite : Victoria Silvsted, Philipp Plein, Charlène de Monaco, Federica Nardoni Spinetta


Des acheteurs internationaux avaient également fait le déplacement, dont quelques-uns invités par Muriel Piaser, ex-directrice du salon Prêt-à-porter Paris et fondatrice de la société de conseil Muriel Piaser Consulting, recrutée par la Chambre monégasque de la mode pour augmenter la visibilité de la Fashion Week.
 
« J’ai créé la Chambre de la mode en 2009 avec deux autres stylistes monégasques pour faire connaître notre travail à l’étranger. Aujourd’hui, nous sommes 10. Grâce à la Fashion Week, que nous avons lancée en 2013, nous avons réussi à faire venir des créateurs internationaux chez nous », raconte Federica Nardoni Spinetta, la dynamique designer à la tête de la Chambre de la mode et de la manifestation, qui a créé sa propre marque d’habillement et de beachwear, Beach & Cashmere Monaco, en 2005.

Pour se positionner dans un calendrier de la mode déjà bien chargé, la MCFW a décidé de miser dès le départ sur les collections croisière, le beachwear et les lignes cocktail et evening wear. Une idée gagnante qui a permis à la manifestation de se démarquer et de progresser rapidement, même si elle garde encore un aspect convivial et un brin amateur.

Dans le backstage de la fashion week de Monte-Carlo - FashionMag.com (DM)


« L’idée aujourd’hui est de faire de Monaco une plate-forme internationale et professionnelle de la mode. Nous ciblons surtout les collections croisière et les stylistes émergents », résume la présidente de la Chambre monégasque de la mode.
 
« C’est une bonne idée pour les jeunes créateurs de venir sur ce genre de Fashion Week plus confidentielle et plus ciblée au lieu d’être noyés à Paris. Pour une première visibilité, c’est pas mal. Mais pour l’instant, la MCFW me semble surtout très tournée vers l’Italie et les stylistes italiens », constate Mathilde De Saint Anthost, responsable du compte Nieman Marcus pour Lambert + Associates.
 
« C’est d’autant plus intéressant de venir à la Fashion Week de Monte-Carlo pour les stylistes émergents, que l’organisation leur fournit toute la production du défilé, du make-up aux mannequins, ainsi que le film et le lookbook libres de droits, ce qui leur donne, en plus d’une vitrine au moment du défilé, des outils pour leurs ventes en entrée de saison », souligne pour sa part Muriel Piaser.

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