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4 janv. 2017
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La mode française entendue par les pouvoirs publics

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4 janv. 2017

Les institutions de la mode françaises ont retrouvé le sourire en ce début d’année. Au terme d’une intense mobilisation, elles ont obtenu gain de cause auprès des pouvoirs publics, le gouvernement n’ayant pas déposé d’amendement en deuxième lecture, comme il l'envisageait, lors du vote du projet de la loi de finances pour 2017 afin faire baisser le plafond financier du Défi.

Jacquemus est l'une des marques soutenues par le Défi - © PixelFormula


Créé en 1984, ce comité de développement et de promotion de l’habillement, qui apporte une aide concrète aux sociétés françaises du secteur depuis des années, se voit imposer par le gouvernement un plafond de son budget depuis 2011. Du fait de ce plafonnement, le gouvernement récupère une partie des ressources du Défi pour son propre budget. En 2015, le comité explique ainsi avoir reversé au gouvernement 648 000 euros et, en 2016, 850 000 euros.

Entre 2012 et 2016, le Défi aura reversé en tout 2,5 millions d’euros à l’Etat. Une situation d’autant plus paradoxale que ses ressources lui sont allouées directement par les entreprises françaises de l’habillement, via une taxe affectée.

Grâce au soutien d’un groupe de députés éclairés, la Commission des Finances a voté un amendement les mois derniers afin que le plafond imposé au budget du Défi remonte au moins au niveau de 2012. La disposition, qui menaçait d’être annulée par Bercy lors des derniers débats parlementaires sur le vote de la loi de finance, a désormais été adoptée définitivement.

"Cela va permettre à notre budget de remonter de 9,31 millions en 2016 à 10 millions en 2017 et de pouvoir envisager de nouvelles actions en faveur de la mode", se réjouit Clarisse Reille, directrice générale du Défi, qui tient à souligner le soutien apporté dans cette bataille par les députés Valérie Rabault, Aurélie Filippetti, Jean-Louis Gagnaire, Jean Grellier, Karine Berger et Pascal Cherki ainsi que par Marie Christine Dalloz, Marc Le Fur et Bernard Gérard.

Le rôle de la ministre de la Culture Audrey Azoulay et de son ministère s’est révélé également crucial. Sans oublier, bien sûr, les principales instances de la mode française, dont la Fédération française de la Couture et celle du prêt à porter féminin, qui ont lancé un appel unanime mi-décembre au Premier ministre Bernard Cazeneuve pour leur faire part de leur inquiétude.

Grâce à ces subventions, le Défi pourra continuer d’aider aussi bien les petites entreprises françaises que les jeunes créateurs hexagonaux à travers de multiples initiatives.

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