Par
AFP
Publié le
1 févr. 2008
Temps de lecture
3 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

La semaine de la mode débute à New York sur des notes graves

Par
AFP
Publié le
1 févr. 2008

NEW YORK, 1 fév 2008 (AFP) - La semaine de la mode automne-hiver 2008/2009 a débuté vendredi 1er février à New York par un défilé en rouge destiné à éveiller les femmes aux risques des maladies cardiovasculaires, une note grave qui vient s'ajouter aux signes précurseurs d'une récession.


L'actrice Rita Moreno - Photo : Stan Honda/AFP

Présente à cette manifestation d'ouverture où une dizaine d'actrices américaines de tous âges et gabarits ont parcouru le podium en robe rouge, l'épouse du président américain, Laura Bush, tout de blanc vêtue et arborant un petit insigne rouge distinctif de la lutte contre les maladies du coeur, a invité tous les stylistes participant à cette action à la Maison Blanche le 11 février prochain.

"La pathologie cardiovasculaire se moque bien de la robe que vous portez. Et elle est la première cause de décès chez les femmes", mettait en garde un panneau du ministère américain de la Santé placé dans le pavillon d'entrée.

En clôture du défilé, la chanteuse Liza Minnelli, en pleine forme, a entonné une de ses interprétations fétiches, "New York New York".

Inaugurée à Bryant Park, au coeur de Manhattan, sous une pluie glaciale et un vent retournant tous les parapluies, cette semaine de la mode a un petit goût de récession, alors que les ventes de détail et la confiance des consommateurs sont en baisse, et que le marché de l'emploi aux Etat-Unis s'est contracté pour la première fois depuis quatre ans et demi.


L'actrice Ana Ortiz - Photo : Stan Honda/AFP

Privés de visibilité dans les médias depuis la grève des scénaristes américains qui a déjà conduit à l'annulation de la cérémonie des Golden Globes, antichambre des Oscars, les stylistes se sont employés à attirer des célébrités à New York.

Ainsi pouvait-on voir dès 8h poser devant les tentes de Bryant Park Brooke Shields, Kim Raver et Lindsay Price, trois actrices vedettes d'un feuilleton télévisé, "Lipstick Jungle", écrit par Candace Bushnell --auteur de la série new-yorkaise à succès "Sex and the city"-- et qui démarre le 7 février sur la chaîne de télévision NBC.

La "Fashion Week" permet de voir une centaine de collections, allant des valeurs américaines sûres comme Diane von Furstenberg, Michael Kors ou Vera Wang, en passant par Donna Karan, Oscar de la Renta ou Max Azria, aux jeunes marques parmi lesquelles des Sud-Américains qui se sont déjà fait remarquer les saisons précédentes, tels les Brésiliens Carlos Miele ou Iodice.

Face aux crises diverses --mondialisation, récession, délocalisation, coût des importations en dollars-- les maisons de mode américaines adoptent des stratégies différentes. Nanette Lepore, styliste haut-de-gamme installée dans le "quartier du vêtement" à Manhattan, insiste sur sa longévité en ce lieu toujours plus cher et continue à ne faire que deux collections par an, confectionnées à 90 % à New York, les 10 % restant étant envoyés en Chine pour les broderies et les incrustations de perles.

Seuls les stylistes dont les vêtements sont vendus entre 1 000 et 7 000 dollars pour une robe du soir et bien plus pour des vêtements sur mesure peuvent se permettre de rester en plein coeur de la ville, la plupart des marques moins chères ayant délocalisé leur production vers la Chine ou l'Inde.

D'autres, comme le PDG de la marque "Nicole Miller" Bud Konheim, sont plus pragmatiques. Bien que luxueuse, offrant des robes en soie imprimée ou des traînes de mariée, "Nicole Miller" fournit des nouveautés aux grands magasins de New York tous les mois, une tendance qui se répand dans le monde de la distribution, où les invendus sont désormais la hantise.

Par Paola MESSANA

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 Agence France-Presse
Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. L'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.