Lanvin : le fonds qatari Mayhoola Group revient à la charge

Auteur :

Dominique Muret

Publié le
25 janv. 2017

Les rumeurs reprennent autour d’une possible cession de Lanvin. Alors que la maison de luxe parisienne traverse un moment difficile, il semblerait que Mayhoola Group lui ait témoigné à nouveau son intérêt. Selon une source parisienne citée par WWD, l’actionnaire majoritaire, la femme d’affaires de Taïwan Shaw-Lan Wang, et le fonds d’investissement de la famille royale du Qatar se seraient rencontrés récemment pour engager des discussions.

Le fonds Qatari, qui détient déjà Valentino, Balmain et Pal Zileri, se verrait bien enrichir son portefeuille en y ajoutant une prestigieuse maison française. Ce n’est pas la première fois, du reste, qu’il s’intéresse à Lanvin. En 2015, Mayhoola Group avait avancé une offre de reprise située entre 400 et 500 millions d'euros, qui avait été rejetée par Shaw-Lan Wang.

Fondée en 1889, Lanvin connaît des difficultés depuis plusieurs années, qui se sont aggravées depuis l’éviction en 2014 de son directeur artistique Alber Elbaz. En 2016, la griffe devrait avoir généré des pertes légèrement supérieures à 10 millions d'euros – pour la première fois en presque 10 ans -, contre un profit de 6,3 millions l'année précédente. Sur la même période, les ventes ont baissé de plus de 20 %, à moins de 170 millions d'euros, contre 210 millions en 2015.

Or, l'arrivée à la tête de la création de Bouchra Jarrar ne s’est pas accompagnée pour l’instant de la reprise attendue. Comme le révélait récemment Reuters, les commandes pour les nouvelles collections de la part des magasins multimarques, qui représentent environ 70 % du chiffre d'affaires de Lanvin, ont chuté de 30 à 40 % au cours du dernier semestre.

Par ailleurs, selon nos informations, le courant ne passe vraiment pas entre la créatrice et ses équipes, tandis que le personnel craint une vague de réduction des effectifs.