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22 mai 2018
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Le Coq Sportif et la Compagnie Vosgienne de la Chaussure réunis par une sneaker

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22 mai 2018

Depuis le mois de septembre 2017, la Compagnie Vosgienne de la Chaussure (CVC) a ouvert un nouveau chapitre de son histoire industrielle en s’ancrant davantage sur le segment de la sneaker. Près de Nancy, sur les lignes de production de l’usine de chaussures s’épanouit en effet la Blazon, la nouvelle basket signée Le Coq Sportif, qui sortira le 28 mai. Depuis le début de l’alliance entre la marque française de sportwear et CVC, 3 000 paires sont ainsi sorties de l’usine, un chiffre qui pourrait monter à 10 000 paires.


L'usine de la Compagnie Vosgienne de la Chaussure (CVC) - DR


Avec des clients comme Le Coq sportif, CVC diversifie donc son activité. Cédée fin 2016 par le groupe Vivarte à l’allemand Hanse IndustrieKapital, l’usine fondée en 1896 s’émancipe ainsi du soulier féminin, sa spécialité historique, se tournant vers « la chaussure de sport un peu plus accessible en termes de savoir-faire », souligne Jorge-Manuel Cavacas, directeur industriel de CVC.

Une émancipation qui reste encore relative puisque le groupe Vivarte, et tout particulièrement la Halle, reste encore le client principal en termes de volume. En 2017, CVC a ainsi produit 80 000 paires pour l’enseigne qui devrait rester un client majeur pendant encore plus d’une année. Un délai qui permet à CVC de prospecter de nouveaux clients voire même d’envisager des acquisitions de licences comme l’expliquait le directeur général de CVC, Etienne Ménéguz, en mars 2017 à FashionNetwork.com.

En attendant, pour concevoir la Blazon du Coq Sportif, une sneaker unisexe qui propose un talon en forme d’écusson qui se décline en six couleurs, CVC sélectionne les matières (des cuirs européens), confectionne le prototypage, opère la découpe du cuir et s’occupe de l’assemblage final et du contrôle qualité. Seul l’assemblage de la tige de la basket s’effectue au Maroc pour des raisons de coûts et d’outillage. Une étape que CVC comme Le Coq Sportif espèrent voir rapatriée dans l’Hexagone, mais qui dépend toutefois des volumes de production.


La blazon signée Le Coq Sportif et fabriquée par CVC sera vendue 150 euros - DR


Pour Le Coq Sportif, cette alliance avec CVC s’inscrit dans une stratégie plus globale de rapatriement de certains savoir-faire en France. La marque fait notamment fabriquer ses maillots pour  l’AS Saint-Etienne et le Tour de France dans son usine de Romilly-sur-Seine, près de Troyes, alors que la teinture et la fabrication de certains tissus en coton se déroulent dans l’Aube, chez des sous-traitants. 

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