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Le salon de la lingerie fait la part belle à l'homme

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1 févr. 2006

PARIS, 1 fév 2006 (AFP) - Les hommes ne comptent plus pour des prunes en matière de dessous : le salon international de la lingerie, qui se tient du 2 au 5 février à Paris, accueillera 46 marques pour hommes, contre 24 l'année dernière et une dizaine seulement il y deux ans.


Des mannequins présentent des créations de sous-vêtements en octobre 2005 au Portugal - Photo : Nicolas Asfouri/AFP

Selon une étude de la Fédération française des industries de chemiserie lingerie, la consommation de sous-vêtements par les hommes "reste peu dynamique" mais représente "un marché en mutation en raison de l'arrivée de nouveaux acteurs issus du monde de la lingerie féminine, des univers du sport ou du prêt-à-porter".

En 2004, les hommes français ont dépensé 427,5 millions d'euro pour leurs achats de sous-vêtements (slips, caleçons, pyjamas, peignoirs de bain, vêtements d'intérieur, en excluant les tee-shirt de dessous). Chaque Français de plus de 15 ans a consacré en moyenne 18,1 euro à ses achats de sous-vêtements, soit cinq fois moins que les femmes, slips et caleçons représentant à eux seuls 80 % de sommes dépensées.

"Les hommes s'impliquent encore peu dans leurs achats de sous-vêtements mais ils sont de plus en plus soucieux de leur apparence: ainsi leur rapport à l'égard de leurs sous-vêtements évolue doucement à l'instar de leur rapport aux soins (cosmétologie...)", constate cette étude.

Pour la première fois, un espace du Salon de la Lingerie, baptisé "Idéal", est entièrement consacré aux hommes qui auront également droit à un défilé. "La tendance est incontestablent confirmée, l'homme est aujourd'hui un consommateur sur lequel il faut compter, l'engouement que connaissent les dessous masculins n'en finissant pas de grandir", affirment les organisateurs de ce salon professionnel.

Regroupant 570 marques originaires de 33 pays, dont 145 nouvelles venues, le salon se veut "un point de référence mondial qui montre les marques mais aussi les tendances", explique à l'AFP son commissaire général, Chantal Malingrey.


Un mannequin présente une création Ravage, le 31 janvier 2006 - Photo : Stéphane de Sakutin/AFP

Le marché de la lingerie stagne en France à 2,5 milliards d'euros mais, au niveau mondial, il connaît une croissance de 4,6 %, selon les organisateurs du salon. La croissance est particulièrement forte en Asie (20 %), suivie de la Russie (12 %), du Moyen-Orient (10 %) et de l'Europe de l'Est (6 %).

"On ne peut plus échapper à la mondialisation des marques. Maintenant, on a affaire à une consommatrice qui a envie de plusieurs choses, elle a 10 à 15 produits dans ses tiroirs lingerie", souligne Mme Malingrey. Avec un budget annuel moyen de 99 euro, "on a tendance à stagner depuis un an au niveau du prix mais pas du nombre".

Par ailleurs, on note "une poussée" des jeunes consommatrices qui dépensent davantage que la moyenne (122 euro contre 99) et ont conduit les marques à rajeunir, ajoute Mme Malingrey. Ces dernières ont également "été un peu bousculées" ces dernières années par l'arrivée des créateurs de luxe sur le marché de la lingerie.

Confrontées à cette diversité d'achat, les marques ont dû se diversifier et le salon, qui attend 25000 visiteurs cette année, s'est organisé pour tenter de répondre à tous ces besoins différents, soulignent les organisateurs.

Les grandes marques de lingerie représentent toujours le premier secteur en termes d'offre (37 %). Le "homewear", avec ses matières laineuses et voluptueuses, se taille la deuxième place en représentant près du quart de l'offre du salon.

En nette progression également, la lingerie de luxe, représentée par 60 marques dont 15 nouvelles. Le salon accueille par ailleurs 55 marques de jeunes créateurs, dont 25 nouvelles venues, essentiellement de Grande-Bretagne, d'Australie et de France.

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