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Les archives du studio photo Séeberger mises aux enchères

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17 oct. 2016

(AFP) - Des élégantes des champs de courses du début du XXe siècle aux portraits de couturiers, en passant par les pages de magazines féminins des années 1970, quelque 4 000 photographies de mode, issues du fonds du studio Séeberger, seront mises aux enchères le 8 novembre à Paris.

4000 photos seront mises aux enchères - Séeberger


Ce fonds, dispersé par la maison Millon, est estimé dans son ensemble entre 180 000 et 200 000 euros. L'intégralité des négatifs des deux générations Séeberger, famille de photographes dont le studio a fermé en 1977, a été donnée à diverses institutions françaises.

Au début du XXe siècle, les frères Jules, Louis et Henri Séeberger ont d'abord travaillé pour des éditeurs de cartes postales avant de s'orienter vers des reportages sur la mode et l'élégance.

Les frères fréquentent assidûment tous les lieux mondains de Paris où se retrouvent aristocrates, élégantes et comédiennes, les stations balnéaires comme Deauville et Biarritz, et Saint-Moritz pour la saison hivernale.

Sur des séries de tirages (17 x 12 cm) datant des années 1909-1919, ces "fashionistas" de l'époque portent robe longue, gants, ombrelle et chapeau volumineux. Certaines sont juchées sur des chaises, pour mieux voir les courses de chevaux. D'autres sont photographiées de dos, ou avec des animaux de compagnie. Manchons, chapeaux, sac s: les accessoires font l'objet d'une attention particulière.

Dans les années 1920, les commandes de magazines (Vogue, Vu, La Mode Pratique, Harper's Bazaar, Le Jardin des Modes, etc.) affluent, les Séeberger travaillent alors pour une quarantaine de publications françaises et étrangères, et les maisons de couture leur ouvrent les portes de leurs salons (Chanel, Molyneux, Madeleine Vionnet, etc.).

Incarnée par les deux fils de Louis, Jean et Albert, la deuxième génération Séeberger prend la relève dans les années 1930. "Après la guerre, leur activité connaît une explosion au moment des Trente Glorieuses", souligne l'expert de la vente, Christophe Goeury.

Les Séeberger travaillent notamment pour Yves Saint Laurent, Christian Dior, Hermès, Nina Ricci, Jacques Fath, Balmain, Balenciaga. Ils collaborent aussi avec la revue La Femme Chic : un ensemble de 1800 tirages (31,5 x 24,5 cm) de ce travail de 1950 à 1972 est mis en vente, estimé entre 6000 et 8000 euros. Un autre lot, comprenant 98 exemplaires de la revue, est estimé entre 600 et 800 euros.

Témoins de leur temps, ces photos mettent en scène des mannequins posant tantôt dans les rues de Paris, tantôt à côté de mobilier design ou en studio avec le système de projection "Transflex", qui donne l'illusion de l'extérieur.

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