Par
Reuters
Publié le
1 févr. 2016
Temps de lecture
2 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Les grandes marques de mode s'engagent pour les ouvriers de Bangalore

Par
Reuters
Publié le
1 févr. 2016

De grandes marques de mode comme H&M, Inditex, C&A et PVH se sont engagées à améliorer les conditions de vie des travailleurs de la ville indienne de Bangalore, après la publication d'un rapport mettant en avant la faiblesse de leurs salaires, ainsi que le non-respect de certains de leurs droits fondamentaux, comme par exemple la liberté de mouvement.

Gap, qui travaille aussi avec des ateliers de Bangalore, n'a toutefois pas encore réagi à la publication de ce rapport par le Comité néerlandais pour l'Inde, une organisation non-gouvernementale. Une première ébauche du rapport avait déjà été communiquée aux marques en novembre dernier.


Les conditions de vie et de travail des ouvriers du secteur textile en Asie du Sud font l'objet d'une attention toute particulière depuis 2013, année de la catastrophe du Rana Plaza au Bangladesh, où 1 135 ouvriers avaient trouvé la mort.

Le rapport met notamment en avant le fait que les dortoirs logeant les ouvriers ne disposent pas des aménagements de base comme des lits pour chaque travailleur et de l'eau propre, et que les ouvriers gagnent entre 95 et 115 euros par mois, soit à peine plus que le salaire minimum officiel.

Bangalore, outre ses activités textiles, est aussi la Silicon Valley indienne, et la ville héberge un grand nombre d'entreprises du secteur informatique. De nombreux migrants arrivent chaque année du nord et de l'est de l'Inde, attirés par la perspective d'y trouver du travail.

Le nombre total d'entreprises du secteur textile à Bangalore et dans ses environs est estimé à 1 200. Nombre d'entre elles travaillent pour les grands groupes de mode internationaux.

"Les grandes entreprises ont la responsabilité d'assurer de meilleures conditions pour les travailleurs, car elles bénéficient directement de leur travail", a ainsi rappelé à Reuters Raphel Jose, responsable de la durabilité de la chaîne logistique au Centre pour la responsabilité dans les affaires de Bangalore.

« C'est un domaine où les marques peuvent se mettre d'accord et travailler avec une agence locale afin de faire pression sur le secteur pour obtenir l'amélioration des conditions de vie des travailleurs. »

Le groupe néerlandais C&A, le Suédois H&M et l'Espagnol Inditex ont ainsi décidé de collaborer et de rentrer en contact avec les syndicats locaux afin de d'organiser des actions de formation et de prendre en compte les demandes des travailleurs.

Inditex évaluera l'environnement des travailleurs dans les ateliers indiens avec lesquels le groupe travaille, alors que PVH, qui détient des marques commes Tommy Hilfiger et Calvin Klein, est en train de développer de nouvelles directives pour ses fournisseurs.

« Si les marques s'engagent sur ces problèmes et sur un programme d'actions, nous espérons des progrès considérables au sujet des conditions de travail et de vie des jeunes travailleurs dans le secteur textile à Bangalore », précise par ailleurs le Comité néerlandais pour l'Inde.

© Thomson Reuters 2024 All rights reserved.