Publié le
21 juin 2018
Temps de lecture
3 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Les intrigantes tribus d’Undercover

Publié le
21 juin 2018

« The new warriors », les nouveaux guerriers, annonçait la grande affiche noire à l’entrée du sous-sol-arène qui a accueilli le tout premier défilé masculin d’Undercover à Paris. Peut-être aurait-il fallu mieux intituler le film de la collection Homme pour le printemps-été 2019 « Les nouveaux monstres » ? Les huit gangs de « bad boys » lâchés sur la scène par Jun Takahashi mercredi soir avaient quelque chose d’inquiétant, en effet, tantôt armés de marteaux lumineux ou de barres et chaînes en fer colorées, tantôt grimés comme des zombies, casqués ou masqués.

Undercover annonce la couleur avant son show - FashionNetwork.com ph DM


Comme autant d’affiches de films d’horreur, le facétieux styliste avaient annoncé la couleur de son programme sur le mur d'entrée en donnant à ses différentes tribus de drôles de noms : The Dead Hermits, Vlads, Bootleg Truth, Bloody Geekers, Zen Mondooo, The X Shaddows Hoppers, The Larms, Zorue. Mélange de toutes sortes de références entre musique, BD, Pokemon, jeux vidéo, culture japonaise, etc.

Les différents groupes se sont succédé à chaque fois au rythme d’une mélodie différente. Tennis blanches, pantalons et blousons ou gilets beiges couverts de pins, un bandeau rouge dans les cheveux, les poignets couverts de bracelets dorés pour les premiers. Looks dark pour les seconds, le visage blafard et les vêtements comme éclaboussés de peinture blanche, reprenant les motifs de certaines bandes dessinés. Chaussettes montantes à losanges, kilt tartan et grands tricots ou vestes aux couleurs vives pour les troisièmes.

Undercover - printemps-été 2019 - homme - Paris - © PixelFormula


En jeans et pantalons amples avec sages chemises à carreaux et lunettes de nerd, les quatrièmes surprenaient avec une jolie héroïne manga sur leurs sweaters. Maillots de hockeyeurs et pantalons sportifs dotés de protège-genoux pour les cinquièmes, dument casqués, dans des coloris pop. Casquette vissée sur la tête pour les sixièmes : des baroudeurs avec maxi-sac à dos sanglé à des impers ou parkas en nylon, coton ou tissus écossais comme tailladés par des zips de différentes teintes.

Les septièmes endossent de confortables pantalons fendus aux genoux et des blousons et tuniques dans des matières brillantes bien voyantes avec des couleurs vives, en nylon, plastique ou vinyle. Les huitièmes et derniers sont moulés dans des pantalons comme lacérés, revêtant de maxi-T-shirts aux noms des principales capitales, béret basque et petit foulard noué autour du cou.
 

Undercover - Printemps-été 2019 - homme - Paris - © PixelFormula


Alors que le designer japonais Jun Takahashi a mis fin en mars dernier à ses shows féminins, après avoir défilé dans le calendrier féminin parisien depuis 2002, ce premier show masculin était fort attendu et le public venu en nombre. En janvier dernier, Undercover avait fait son grand retour dans le menswear, dans le cadre du Pitti Uomo Florence, près de dix ans après le premier show masculin de la marque japonaise.

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 FashionNetwork.com