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London Fashion Week : la machine Tommy Hilfiger débarque à Londres

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AFP-Relaxnews
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19 sept. 2017

(AFP) - Le rendez-vous est écrit en capitales dans les agendas des fashionistas : le couturier américain Tommy Hilfiger présente sa nouvelle collection et pour la première fois, mardi, il le fait hors des Etats-Unis, à Londres, où, plus jeune, il a aiguisé son sens de la mode.


Annoncée comme un événement dans l'événement, la présentation de la ligne printemps-été 2018 du maître du sportswear chic permet à la Fashion Week britannique de s'achever sur un feu d'artifice, après cinq jours de défilés aux quatre coins de la ville.

L'Américain de 66 ans, à la tête d'un empire qui a réalisé 6,6 milliards de dollars de chiffre d'affaires en 2016, défilera à la Roundhouse, une salle célèbre pour ses spectacles culturels et qui a vibré au son des concerts de Jimi Hendrix, Pink Floyd ou David Bowie. De quoi rappeler au styliste ses virées dans le Londres des seventies.

« J'ai commencé à venir à Londres quand j'étais jeune (...), parce que j'étais obsédé par la mode, parce que je voulais voir ce qui se passait à Londres », explique-t-il à l'AFP dans le showroom londonien de la marque, à la veille du défilé.

Son Londres à lui, c'est celui des « groupes de rock anglais : les Beatles, Led Zeppelin, les Who, Eric Clapton, Small Faces », ces musiciens au style à part, « si différent », raconte-t-il.

C'est cet « esprit rebelle », ce « glamour clouté du rock'n'roll » que le créateur compte célébrer mardi soir lors d'un défilé conçu avec le mannequin star Gigi Hadid, dont l'influence sur les réseaux sociaux (près de 36 millions d'abonnés sur Instagram) permet à la marque de démultiplier sa force de frappe.

« Gigi est très impliquée dans la conception de la collection », souligne Tommy Hilfiger, barbe de trois jours, jeans et veste matelassée sans manche. « Beaucoup d'idées sont venues de son style, street, sportif et fun. »

La présentation sera la troisième itération du concept « TOMMYNOW », sorte de défilé itinérant s'inspirant des tournées des groupes de musique et qui a déjà posé ses valises à New York en 2016 et en Californie en février, proposant à chaque fois des shows démesurés aux coûts vertigineux.

Histoire de les rentabiliser, le vestiaire est mis en vente immédiatement, en « see now, buy now » (« aussitôt vu, aussitôt acheté »), tendance qui émerge depuis quelques saisons et qui devrait s'installer durablement, dixit Tommy Hilfiger, pionnier en la matière.

La marque pousse d'ailleurs le concept encore plus loin en offrant aux invités de ses défilés la possibilité de prendre en photo les modèles pour les acheter sur le vif.

« Les jeunes, lorsqu'ils voient quelque chose sur les podiums, ou quelque chose qui a l'air cool, veulent le porter le lendemain. Pas attendre six mois », souligne le styliste, convaincu que le secteur doit saisir les opportunités qu'offrent les nouvelles technologies et les réseaux sociaux. « Nous devons continuer à aller de l'avant », dit-il. « C'est une chance de vivre à l'ère numérique et ce serait une erreur que d'essayer d'aller à rebours. »

Outre Hilfiger, la Fashion Week londonienne a bénéficié cette année d'une autre recrue de choix : l'Italien Giorgio Armani, qui a défilé dimanche, après onze ans d'absence dans la capitale.

De quoi doper le rayonnement de la scène britannique, certes vantée pour la vitalité et l'audace de ses jeunes pousses, mais parfois en manque de grands noms, Burberry mis à part. Leur présence est également de bon augure dans le contexte du Brexit, qui fait craindre une fuite des talents et des capitaux.

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