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13 déc. 2007
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Luc Chatel dénonce "le double discours" de certains distributeurs

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Les echos
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13 déc. 2007

Le secrétaire d'Etat à la Consommation Luc Chatel a dénoncé jeudi 13 décembre le "double discours" de "certains" distributeurs, répondant à une publicité des centres Leclerc indiquant que sa réforme ne permettra pas de contrer la hausse des prix industriels. "Je ne peux pas accepter qu'à la fois on explique que la législation actuelle et future ne pourra pas permettre de baisser les prix et de l'autre refuser des baisses de tarifs proposées par les fournisseurs", a-t-il déclaré sur Radio Classique.


Hémycicle du Sénat - Photo Sénat

"C'est le cas en l'occurence de Michel-Edouard Leclerc", a-t-il ajouté, dénonçant le "double discours de certains distributeurs". Le secrétaire d'Etat réagissait à la parution dans la presse d'une publicité des centres Leclerc selon laquelle "la réforme Chatel ne permettra pas de contrer la hausse des prix industriels".

"On nous explique que la loi empêche (les distributeurs) de faire baisser les prix : au contraire, depuis 2005 une réforme leur permet de rebasculer dans les prix la totalité des avantages commerciaux, des promotions, les fameuses marges arrières, pour en faire bénéficier les consommateurs", s'est défendu Luc Chatel.

Intégrer les marges arrières

La loi dite Chatel, actuellement examinée au Sénat, prévoit une poursuite de la réforme de la loi Galland sur la revente à perte, entamée en 2005. Le seuil de revente à perte (SRP) va être abaissé et intégrer les "marges arrière", ces sommes versées par les fournisseurs au titre de la coopération commerciale. La loi Galland établissait jusqu'à présent un SRP plus rigide, accordant moins de liberté aux distributeurs pour baisser leurs prix.

"Un certain nombre d'industriels ont anticipé la réforme que je propose et souhaitent baisser leurs tarifs pour réintégrer les marges arrière et les supprimer progressivement. Mais ils ont reçu une lettre des centres Leclerc leur indiquant qu'ils ne souhaitent pas une baisse de tarifs contre une réintégration de marges arrière", a dit Luc Chatel.

Il a ajouté qu'un "certain nombre d'industriels préconisent une baisse de leurs tarifs de 10 %", contre une réintégration équivalente "des marges arrière". "C'est la mécanique prévue dans la loi. La majorité des distributeurs l'acceptent", a souligné Luc Chatel.

(source AFP)

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