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Mode à Milan : retour aux sources pour les couturiers

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15 janv. 2017

Pour sa première collection chez Dirk Bikkembergs, le Britannique Lee Wood a présenté, dimanche à Milan, une garde-robe revenue aux fondamentaux de la griffe tandis que le Français Guillaume Meilland est allé puiser aux origines de Salvatore Ferragamo.

Dirk Bikkembergs, automne-hiver 2017-18 - © PixelFormula


« Mon travail est de repositionner le style de la marque de façon à la rendre très reconnaissable », à expliqué à l'AFP Lee Wood, qui a pris cette la direction du style de la marque belge Dirk Bikkembergs.

« A mon arrivée, j'ai étudié l'histoire de la maison, puis j'ai choisi la direction que je voulais prendre mais sans regarder trop loin devant parce que le monde change très vite aujourd'hui », ajoute le designer de 45 ans passé par l'équipe créative de Versace.

Sa collection homme pour l'hiver prochain revient à un style plus essentiel, qui s'écarte de la traditionnelle tonalité sportive de Bikkembergs, sans l'abandonner totalement. Fondateur de l'enseigne en 1988, le styliste belge Dirk Bikkembergs s'est rendu célèbre par sa capacité à réunir l'univers de la mode et celui du football.

Avec Lee Wood, les mots d'ordres sont « vérité, masculinité et autorité ». Les coupes sont nettes et les silhouettes clairement d'inspiration militaire. Le vestiaire est destiné à « un homme urbain et le style militaire se connecte très bien avec le sportswear », explique Lee Wood.

L'homme Bikkembergs porte des pulls de laine près du corps renforcés aux coudes, des chemises style aviateur, des parkas ou des manteaux croisés aux poches surdimensionnées. Cachemire, laine, nylon ou coton dominent les matières dont les teintes vont du noir au blanc en passant par le kaki, le marine ou le camel.

Salvatore Ferragamo automne-hiver 2017-18 - © PixelFormula


Pour sa première collection chez Salvatore Ferragamo, le Français Guillaume Meilland a puisé dans l'histoire de la griffe. Le trentenaire a imaginé le jeune Salvatore Ferragamo dans les années 1920 à son arrivée à New York, vêtu de complets souples et élégants qui contrastaient avec les tenues plus strictes portées par les Américains.

Salvatore Ferragamo avait été le chausseur des stars du cinéma de l'époque, de Greta Garbo à Ava Gardner en passant par Katharine Hepburn ou Gary Cooper.

De cette histoire, Guillaume Meilland - passé par Vuitton, Yves Saint Laurent et Lanvin - a tiré des silhouettes à la fois classiques et contemporaines, certaines longues et structurées, d'autres plus amples et souples.

Il décline le classique manteau long à larges revers en velours, tissu écossais ou jacquard dans des teintes grises ou camel. Les pulls à grosses mailles, à col roulé ou à zip, sont rentrés dans le pantalon, parfois portés sous un spencer à fines rayures. Les costumes sont cintrés et près du corps.

Pour affronter les frimas de l'hiver prochain, Guillaume Meilland a aussi prévu un blouson aux broderies de couleur ou un caban à rayures en peau et mouton.
Les pulls à grosses mailles, à col roulé ou à zip, sont rentrés dans le pantalon, parfois portés sous un spencer à fines rayures. Les costumes sont cintrés et près du corps.

Miuccia Prada mise cette saison sur un look clean, un brin rétro - Prada


Chez Prada, c'est le besoin de simplicité qui prédomine dans une collection à base de peau et de velours. « Après une série de défilés grandioses et complexes, exagérés, j'ai ressenti le besoin de faire l'opposé, d'être simple, humaine, modeste », a confié la styliste Miuccia Prada, 67 ans, qui dirige le groupe fondé par son grand-père en 1913.

Résultat: des vestes et des manteaux en peau ou en tweed portés sur des chemises ou des pulls en « V ». Pour les garçons, les pantalons sont longs au point de recouvrir les bottines en poils. Pour les filles, qui défilaient avec eux, les jupes en peau ou tweed s'arrêtent au genou et sont parfois fendues sur le devant.

Simplicité aussi dans les blousons en velours côtelé, les pulls angora ou à motifs losange associés à des colliers kitsch en bois ou coquillages.

Dans la matinée, le Toscan Federico Curradi, qui fait son entrée dans la Fashion Week cette saison, a proposé une collection inspirée des années punk, « période où l'on cherchait à s'exprimer en customisant les vêtements », a expliqué le styliste de 41 ans en marge de son défilé.

Dans sa garde-robe, pull-overs lâches et à franges, manteaux style « peignoir » ou chemises écossaises côtoient des parkas ou des sweats ultra-larges, tandis que les mannequins marchent pieds nus.

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