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11 juil. 2016
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New Man, en redressement judiciaire, cherche un nouveau partenaire

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11 juil. 2016

Le projet de relance n’a pas fonctionné. Dans un marché du masculin milieu de gamme très bataillé, New Man n’est pas parvenue à repartir de l’avant. Il y a deux ans, après avoir tenté de confier le projet à plusieurs profils, William Kohn prenait en main directement le dossier New Man. En 2010, la structure familiale avait racheté, via ses entités Morepeace-Over All, la marque de prêt-à-porter français à Indreco.

New Man, placé en redressement judiciaire - New Man


L’objectif initial du groupe industriel basé à proximité de Besançon était de redorer le blason de la griffe. Marque phare des années 1980, New Man, fondée en 1967 autour d’un vestiaire s’inspirant d’un esprit californien chic, s’était essoufflée dans les années 2000.

William Kohn et Maurice Kammoun, son directeur général, pouvaient s’appuyer sur l’expérience réussie du développement de Delahaye, créée en 2002, par la structure dédiée à la mode homme Dellalui, El Internationale se focalisant sur la femme.

Mais malgré l’apport d’une nouvelle direction créative, New Man n’a semble-t-il pas réussi à convaincre assez de clients. « Nous avons été confrontés à un contexte compliqué. C’était délicat, surtout en France, car la marque continue d’avoir un bel attrait à l’international avec des partenaires au Chili, à Taïwan ou en Corée, explique aujourd’hui le président. Nous avons été volontaristes pour relancer la marque et nous lui avons consacré beaucoup d’investissements. »

Résultat, le redressement judiciaire a été jugé courant juin, comme l'a annoncé Challenges, pour les deux entités chapeautant les activités de New Man. Sa structure MoreFashion, chargée du réseau de boutiques, a fermé ces 12 derniers mois trois magasins pour ne compter aujourd’hui plus que cinq unités. En 2014, les activités reportées de vente en gros atteignaient les 5,2 millions d’euros, pour des pertes du même acabit, et celles des boutiques un montant de 2 millions, pour un déficit conséquent. « Nous ne sommes jamais parvenus à atteindre l’équilibre, concède William Kohn. Même avec une présence dans plus d’une centaine de multimarques, nous n’avions pas le volume nécessaire pour atteindre le seuil critique. Mais je reste persuadé du potentiel de la marque. Avec un réseau d’une cinquantaine de magasins et une présence internationale, les opportunités sont encore grandes car c’est une marque qui n’a pas été abimée. »

L’entrepreneur, qui continue en parallèle de développer l'activité de Delahaye et lance la signature El Internationale pour l’été 2017, mise sur l’arrivée de partenaires financiers ou sur la cession à un industriel suffisamment puissant pour exploiter le potentiel de New Man. Pour l’heure, le dossier est sur le bureau de l’administrateur judiciaire. De potentiels candidats l’auraient consulté. Sont-ils solides ? Le tribunal de commerce doit tenir séance en septembre.

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