Publié le
29 févr. 2004
Temps de lecture
3 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Ofr System, librairie de mode et d'art

Publié le
29 févr. 2004

Dans la famille Thumerelle, je demande les enfants. Bonne pioche ! La trentaine à peine franchie, Marie et Alexandre sont déjà à la tête de Ofr, réseau de distribution de magazines indépendant et chaîne de librairies. Tout commence, il y a une petite dizaine d’année, avec le lancement de leur premier journal : «Pretexte», un hebdomadaire gratuit. Mus par un besoin fondamental d’indépendance, ils créent alors leur propre réseau de distribution. Six numéros plus tard, la diffusion de «Prétexte» est abandonnée, mais les Thumerelle conservent toutefois le réseau qu’ils ont mis en place. Ils l’appellent Ofr. Libre à chacun de le prononcer O.F.R., offert ou encore zéro franc. Ce nom, ils l’aiment car il exprime à leurs yeux deux de leurs leitmotivs : la gratuité et le désintéressement. Pourtant, ils l’avouent, la combinaison des trois lettres n’est pas sans rappeler les initiales chères aux multinationales ! En 1997, c’est officiel, ils se lancent dans la distribution de magazines internationaux et attaquent le créneau des magazines branchés avec entre autres titres les fameux i-D, The Face, Wall Paper, Dazed and Confused. Mais cette activité ne les empêche pas de se diversifier. Multiplier les cartes est règle d’or dans la société. Parallèlement, ils s’aventurent dans l’édition de livres avec notamment « Agenda » et poursuivent le lancement de journaux et magazines gratuits. «Pose-combat», «Sure Shot», «Magazine», «Public», «Agenda», la liste est longue. L’atout d’Ofr est d’offrir à une clientèle bien ciblée une alternative aux kiosques et de lui proposer une sélection pointue de la fine fleur des magazines et livres consacrés à la mode, à l’architecture et au design. Grâce à ce concept, Ofr prend rapidement une place sur le marché et réussit la prouesse d’installer de nouveaux points presse. Progressivement, des corners voient le jour dans les boutiques parisiennes (Killiwatch, Armani, Paul Smith, Cosmic Gallery), et marseillaise (Agnès B). Enfin, en 1999, ils inaugurent leur propre librairie dans un quartier prometteur de la capitale, rue Beaurepaire. Hors de question de s’arrêter en si bon chemin, il s’agit dorénavant de gagner du terrain à l’étranger. Par le biais d’une activité d’import-export, ils attaquent très vite les marchés anglais, américains et japonais. Dernièrement, ils franchissent le cap et ouvrent, à Londres, deux points de vente. D’ici la fin de l’année, ils en inaugureront d’autres à HongKong, Tokyo et Barcelone. Mais aujourd’hui, les Thumerelle semblent être sur un gros coup. En septembre prochain, ils lanceront un mensuel, gratuit, urbain, parisien. «Il devrait être tiré à 200 000 exemplaires» annonce Alexandre, des étoiles dans le fond des yeux. « En ville » sortira en septembre, ultra beau, ultra intelligent, ultra renseigné, ultra drôle, grand format, version française du succès italien URBAN. Pour cela, ils auront besoin de sortir de leur propre réseau de distribution. «Nous souhaitons rester dans un réseau de qualité, c’est à dire ni dans les gares, ni dans le métro» insiste-t-il, «Nous serons présents chez les disquaires, dans les librairies, cinémas, salles de concerts, écoles, grosses agences, bureaux créatifs, boutiques de mode, grands magasins… Nous avons la volonté de nous positionner comme le magazine gratuit le plus puissant aussi bien en terme de quantité que de qualité». Sonia Chevalier.

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 FashionNetwork.com