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Paris compte six "palaces", tous sous pavillon étranger

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29 nov. 2005

PARIS, 29 nov 2005 (AFP) - Paris compte plusieurs centaines d'hôtels mais seulement six "palaces", le Bristol, le Crillon, le George V, le Meurice, le Plaza-Athénée et le Ritz, établissements prestigieux battant tous désormais pavillon étranger.


Le Crillon, place de la Concorde à Paris en juin 2005 Photo : Pascal Pavani (AFP)

"L'appellation palace attribuée à ces six hôtels ne répond pas à un classement officiel, mais à une convention, à une tradition, sans lien avec la classification par étoiles. En dehors de Paris, le Carlton et le Martinez à Cannes ou le Palais de la Méditerranée à Nice sont aussi considérés comme des palaces", a déclaré à l'AFP Mark Watkins du cabinet spécialisé Coach Omnium.

Aucun hôtel français n'affiche cinq ou six étoiles, comme à Las Vegas ou à Dubaï, la catégorie supérieure de confort de la règlementation nationale étant "quatre étoiles luxe".

"Plusieurs éléments matériels sont venus confirmer l'existence d'un marché spécifique des palaces parisiens distinct du marché des hôtels quatre étoiles", a noté le Conseil de la Concurrence dans sa sanction infligée lundi aux six établissements pour entente.

Outre "le cumul d'un certain nombre de caractéristiques qualitatives" (site prestigieux, proportion de suites, restaurant gastronomique), ces palaces se distinguent par leurs prix. Le tarif moyen des chambres dépasse 700 euros la nuit, le prix de la chambre la moins chère étant supérieur à 500 euros et celui des suites de prestige plus de 6.000 euros, a observé le Conseil.

Fleurons du patrimoine hôtelier français, ces établissements aux noms célèbres dans le monde entier, datant pour la plupart du début du XIXe siècle, sont désormais contrôlés par des capitaux étrangers.

"Le capital français ne s'intéresse pas aux hôtels de luxe car on ne gagne pas d'argent. L'intérêt est à long terme et en matière d'image, de prestige", indiquait récemment à l'AFP Mark Watkins.

Dernier en date, le Crillon est passé cet été sous pavillon américain avec le rachat de la Société du Louvre (Taittinger) par le fonds d'investissement Starwood Capital. Mais il intéresserait des investisseurs du Moyen-Orient, comme le prince saoudien Al-Walid, déjà propriétaire du George V, ou le groupe Jumeirah International, propriété de la famille royale de Dubaï.

La plupart des autres palaces ont été achetés par des milliardaires du Golfe en quête de prestige vers le milieu des années 1990, sur fond de crise de l'hôtellerie de luxe et ont été rénovés.

Le Meurice et le Plaza-Athénée appartiennent au groupe hôtelier du sultan de Brunei, Dorchester; le George V est géré par la chaîne canadienne Four Seasons, détenue à 25% par le prince saoudien Al-Wahid, qui a racheté le palace en 1996; le Ritz est la propriété du milliardaire égyptien Mohamed Al-Fayed.

Seul le Bristol est détenu depuis 1979 par le groupe familial allemand Oetker.

Par Isabelle CORTES

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