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Prêt-à-porter féminin : les ventes chutent de 2,6 % en 2016

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8 févr. 2017

Les Françaises ont dépensé 10,4 milliards d'euros en prêt-à-porter l'an passé. Un recul de 2,6 % en valeur et de 3 % en quantité. Manteaux, doudounes, tailleurs et bermudas ont notamment eu le vent en poupe cette année, tandis que les poids des soldes et promotions tombent à 42,2 % du total.
 

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« Le recul des ventes en valeur est légèrement plus défavorable que pour l'habillement dans son ensemble (-1,2 %, ndlr) », pointe ainsi François-Marie Grau. Le délégué général de la Fédération française du prêt à porter féminin (FFPAPF) rappelle que l'habillement masculin est depuis plusieurs années en croissance, tandis que l'enfant est soutenu par une natalité assez favorable. Mais si les trois premiers trimestres 2016 de l’habillement féminin ont pâti d’une météo à contretemps, de grèves et des effets des attentats, le dernier trimestre a été marqué par une remontée.
 
« Nous ne sommes pas au top », résume le président de la Fédération, Pierre-François Le Louët. « Les ventes baissent de manière significative et les exportations se stabilisent, la légère baisse étant, après la forte hausse de l’an passé, un effet de rattrapage » (lire Prêt-à-porter féminin : les exportations françaises se stabilisent en 2016).

Le budget des Françaises pour l’habillement reste stable, à  367 euros (+ 0,4 %). Une légère hausse qui profite aux pièces de dessus (+1,6 %), mais pas aux petites pièces de dessus (-1 %). Le plus gros budget est constaté chez les 13-24 ans, avec 575 euros, faisant de cette clientèle un marché à 2,6 milliards d’euros. Arrivent ensuite les 55-64 ans, en progression à 419 euros. 

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Côté pièces de dessus, l’année 2016 a été marquée par un retour en grâce des manteaux et imperméables (+13,3 %), doudounes et blousons (+14,7 %), tailleurs et pantalons (+3,9 %), et surtout shorts et bermudas (+16 %). La réalité est plus complexe pour les pantalons et leggings (-16 %), jeans (-1,3 %), robes (-1,6 %) et surtout jupes (-19,3 %).
 
Chez les petites pièces de dessus, l’année a connu une hausse des ventes de t-shirts (+6,4 %), à mettre en perspective avec la chute de 31,3 % connue depuis 2008. Progression qui touche également les pull-overs, gilet et cardigans, alors qu'ils s'inscrivaient en chute de 9,62 % depuis 2011, ainsi que les chemisiers (+4 %). En revanche, des reculs sont constatés du côté des sweatshirts (-13,2 %), des maillots de bain (-18,6 %), des survêtements et pantalons de sport (-7,7 %), et des bodies et maillots de sport (-3,5 %).
 
Les soldes et promotions se réduisent, puisqu'ils n’ont représenté l'an dernier que 42,2 % des ventes d’habillement féminin, après avoir bondi de 32,7 % en 2008 à 44,1 % en 2015. Le poids de ces ventes dans les chiffres d’affaires a varié de 22,6 % en mai à 70,7 % en juillet. La part des prix barrés est plus importante du côté des pièces de dessus (45,9 %) que de celui des petites pièces de dessus, en forte baisse (35,6 %). Et alors que les soldes d’hiver 2017 s’avèrent décevants, avec -4 % sur les trois premières semaines, le recul général pourrait bien se poursuivre.

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Côté réseaux, les différentes formes de commerce affichent sur l’exercice passé un certain équilibre. A noter que les ventes en ligne ont représenté 1,8 milliard d’euros, soit 17,4 % des dépenses d’habillement féminin sur l’année, contre 4,3 % en 2008.

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