C’est une fausse spéculation de grande envergure qui a secoué le monde financier au début du mois. La presse relayait, lundi 3 décembre, qu’une hausse du prix de l’action Adidas venait d’être entraînée par une rumeur surprenante : l’Américain Nike et le Japonais Asics seraient prêts à investir plus de 15 milliards de dollars pour mettre la main sur leur concurrent allemand, Adidas.

Un racontar vite démenti par le fabriquant nippon qui, informé par voie de presse, s’est empressé d’assurer que l’entreprise n’avait rien annoncé de tel, et surtout qu’elle ne l’avait même pas envisagé.

Idem chez Adidas. Son PDG, Herbert Heiner, a qualifié cette information de « non-sens total ». Non, Adidas, numéro un du secteur, n’est pas la cible d’un rachat orchestré par Nike, le numéro deux et son principal concurrent.

Même fausse, la rumeur aura malgré tout rythmé la journée boursière du lundi 3 décembre ; l’action d’Adidas enregistrant ainsi une hausse de plus de 3 %, pour atteindre 46,24 euros.

Quelques semaines après l’annonce du rachat de l’Anglais Umbro par Nike, pour un montant de 587 millions de dollars, l’éventualité d’une nouvelle acquisition par le géant américain avait de quoi aiguiser les appétits. Même si, comme l’a déclaré un courtier à l’agence Reuters, il ne s’agissait que « d’une vieille rumeur réchauffée ».