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30 mars 2012
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Regards sur la Chine: "La vraie question ici reste celle de la distribution"

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30 mars 2012

De passage à Pékin, Raffaello Napoleone, administrateur délégué du Pitti Immagine, livre son analyse du marché et des salons chinois.


Raffaello Napoleone

FashionMag.Com: Ce sont les 20 ans du Chic. Quelle est votre impression ?
Raffaello Napoleone: C’est un grand rendez-vous chinois avec une présence internationale. C’est la troisième saison de suite que je le visite (avec Chic Young Blood, le salon de mode jeune lancé en septembre 2011, ndlr). La vraie question ici reste celle de la distribution en Chine. Cette dernière, en ce qui concerne les marques occidentales, est concentrée encore sur le réseau de magasins monomarques et quelques department stores. Quelques multimarques existent que nous connaissons car ils se rendent à Florence. Et puis au niveau même des consommateurs chinois, la marque est une garantie en termes de style et de qualité.

FM: Un salon fait-il sens alors aujourd’hui à Pékin ?
RN: La Chine, on doit y aller. Mais il faut bien travailler le réseau avant même de participer au salon. Combien d’acheteurs professionnels du coup au Chic ? C’est encore, selon mon expression, un grand marché du shopping bag qu’il faut faire évoluer. Cela peut aller vite et il y a du potentiel. Prenez Intertextile, on voit bien que le professionnalisme y est supérieur. Il s’agit d’industrie. Or, depuis longtemps les Chinois reçoivent les tissus de leurs donneurs d’ordre européens ou américains. L’expérience est déjà acquise en quelque sorte.

FM: Pour vous l’avènement d’une distribution moyen haut de gamme multimarques se fait-il sentir ?
RN: Oui. Cela peut aller vite. La créativité européenne doit en revanche avoir une présentation plus qualitative. Mais il faut un système de distribution plus évolué. Au Pitti Uomo, nous accueillons plus de 500 acheteurs chinois, certains détaillants et des groupes qui ont également une activité retail. Le changement de la distribution est pour moi inévitable. Dans le système humain des affaires, dès qu’il existe une possibilité de gagner de l'argent, un manager tente sa chance. Ensuite, la culture de consommation doit évoluer. Aujourd’hui, le consommateur cherche aussi des marques. Dans quelques années, il choisira par exemple des accessoires ou des sacs en comprenant la matière et le design.

FM: Et toujours pas de projet de Pitti en Chine ?
RN: Nous préférons pour le moment accueillir les bons acheteurs à Florence.

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