Publié le
31 mars 2016
Temps de lecture
3 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Roberto Cavalli : une année 2015 de transition avant la relance

Publié le
31 mars 2016

Pour Roberto Cavalli, 2015 a été une année de transition et de profonde restructuration avec l’arrivée d’un nouveau propriétaire, le fonds d’investissement italien Clessidra, et d’un nouveau directeur créatif, Peter Dundas.

Parallèlement, la griffe de luxe toscane s’est trouvée confrontée au ralentissement de ses principaux marchés, notamment le russe, et à la baisse des ventes des collections, qui ont précédé son rachat. L’exercice 2015 affiche du coup un recul de 14,2 % du chiffre d’affaires, à 179,7 millions d’euros.
 

Roberto Cavalli, automne/hiver 2016-17 - © PixelFormula


Le groupe enregistre par ailleurs un résultat brut opérationnel (Ebitda) négatif de 1,6 million d’euros, alors qu’il pouvait compter en 2014 sur un excédent brut opérationnel de 24,4 millions d’euros. Ce résultat s’explique par « les coûts de la réorganisation amorcée en 2015, qui ne se représenteront pas dans les prochains exercices », assure la Maison dans un communiqué.
 
La marque met aussi en avant le manque à gagner de 8 millions d’euros en raison des problèmes liés au changement de licencié pour la ligne Cavalli Class, confiée à la société Swinger suite à la faillite de Dressing. Dans l’ensemble, les royalties de toutes les licences du groupe ont atteint 53,7 millions d’euros, enregistrant une baisse de 17,1 % par rapport à 2014.

Roberto Cavalli dégage en revanche un bénéfice net de 32,7 millions d’euros en 2015 par rapport à la perte de 9,7 millions essuyée un an plus tôt. Ce bond s’explique par la plus-value encaissée avec la vente de son immeuble parisien de 1 000 m² situé à l'angle de la rue Saint-Honoré et de la rue Cambon. L'opération, dont les détails n’ont pas été rendus publics, aurait rapporté près de 100 millions d’euros, selon les estimations de la presse italienne avancées l’automne dernier.
 
La position financière nette du groupe est ainsi passée de -41,1 millions d’euros en 2014 à 74,5 millions l’an dernier, souligne la marque, qui compte utiliser cet apport de trésorerie pour « développer les plans de croissance et de développement futurs ».

« Dans le second semestre, l’entreprise s’est engagée dans une réorganisation afin "de se structurer de manière plus efficace et compétitive". Nous nous sommes focalisés sur le style et l’assortiment des produits », indique le CEO, Renato Semerari, en se félicitant de la bonne campagne de vente de la dernière collection automne-hiver 2016-17.
 
La stratégie de relance prévoit deux phases. Une première étape dénommée « Répare et Prépare » (Fix and Prepare), d’une durée de 24-36 mois, est dédiée au renforcement du management, en particulier dans le commercial, le design et le merchandising, et à la redéfinition de l’offre dans toutes les typologies de produits.

Parallèlement, le positionnement de la marque a été revu, ainsi que le réseau de distribution, surtout dans certaines régions clés comme les Etats-Unis où une impulsion a été donnée à la vente en gros, note la griffe dans son communiqué.
 
La seconde phase, appelée « Croissance » (Grow), débutera en 2018 et se focalisera sur l’expansion géographique de Roberto Cavalli, s’adressant « principalement, mais pas exclusivement, au continent asiatique y compris à travers de nouveaux partenariats stratégiques », conclut Renato Semerari.
 
Fin 2015, le nombre total de boutiques monomarques (directes et en franchise) s’élève à 182 contre 190 fin 2014 : 90 Roberto Cavalli (dont 41 en propre), 46 Just Cavalli, 22 Cavalli Class et 21 Roberto Cavalli Junior. Le groupe dénombre aussi six Cavalli Caffè et trois Cavalli Club.

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 FashionNetwork.com