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26 mars 2018
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Royal Mer entre dans la deuxième phase de sa relance

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26 mars 2018

Il y a bientôt deux ans, la marque et l'atelier Royal Mer étaient sauvés de la liquidation par un nouveau trio de propriétaires formé par Xavier Lépine, Hervé et Roland Coulombel. Deux ans plus tard, l'entreprise tient le cap qu'elle s'était fixé et a atteint les objectifs de sa première phase de relance. En quatre saisons, la marque mixte de maille marine a reconstitué un socle de 200 revendeurs multimarques et recentré ses collections sur son coeur de métier. Pour passer à la seconde étape de son plan de relance, elle a trouvé des alliés.


Collection été 2018 - Royal Mer


Si le trio était dès le départ accompagné d'investisseurs amis, c'est cette fois auprès du fonds régional Siparex qu'elle a pu lever des fonds, à hauteur d'un million d'euros en tout. De quoi financer les nouvelles étapes de développement que l'entreprise basée entre la région nantaise et Dinard s'est fixé. « Chaque saison, nos ventes ont progressé de 40 %. Cette croissance linéaire et constante est un bon signal », estime Hervé Coulombel. « Nous avons bien reconstruit le réseau de revendeurs côtiers, avec une proposition marine traditionnelle, nous voulons maintenant essayer de rentrer dans les terres », annonce-t-il.

Pour cela, la marque veut s'appuyer sur sa ligne « Marin Croisière », qui sera modernisée à partir du printemps-été 2019 sous une nouvelle approche « sportswear premium », « du marin avec un twist pour la ville », explique le dirigeant de l'entreprise. « Ce sera aussi une manière pour nous de montrer quel peut être notre apport alternatif sur ce segment marin qui a déjà de beaux acteurs connus en France », ajoute-t-il.

La marque s'apprête également à se doter de sa première boutique en ligne, attendue pour mai, pour être au contact direct du client dans toute la France et pas seulement via sa seule boutique en propre à Dinard. Car c'est dans l'Hexagone que l'entreprise cible dans un premier temps ses efforts, même si l'export représente un beau potentiel à moyen terme, puisque seulement 10 % de ses ventes s'y font actuellement.

Royal Mer pense pouvoir y développer son image grâce à des prix dits accessibles pour une fabrication made in France - il faut compter en moyenne un peu moins de 150 euros pour un pull. La quasi-totalité de ses collections sort de son atelier basé en Loire-Atlantique, en dehors de quelques pièces en maille plus légère confectionnées au Portugal. La marque sera présente au salon Made in France Première Vision les 28 et 29 mars, dont elle habillera d'ailleurs les hôtesses, à la fois pour ses propres collections et son activité de sous-traitance.

Maintenant que le réseau de détaillants se reconstitue, la capacité de l'usine propre est la grande problématique pour Royal Mer. « Nous avons besoin de recruter, 12 personnes viennent d'arriver en formation pour renforcer nos effectifs (62 personnes, ndlr). Trouver la main d'oeuvre est aujourd'hui la grande difficulté que nous rencontrons pour maintenir et développer notre savoir-faire », estime Hervé Coulombel.

Pour son premier exercice sur douze mois depuis la reprise, l'entreprise devrait clore à un peu plus de trois millions d'euros de chiffre d'affaires à la fin avril. Et afficher pour objectif d'atteindre les cinq millions d'euros en 2020.

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