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25 sept. 2014
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Serge Bensimon : "L’enjeu désormais c’est que le web nous aide à avoir une visibilité mondiale"

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25 sept. 2014

Bensimon affichera bientôt un nouveau visage digital. La griffe lifestyle parisienne a ainsi confié aux agences Fantassin et Ciblo la refonte de son dispositif web. Plusieurs défis les attendent : uniformiser l’ensemble des dispositifs (site, e-shop et blog), les adapter à la navigation mobile, mais aussi faire progresser sa boutique en ligne et l’internationaliser davantage d'ici mi-2015. L’occasion pour FashionMag.com d’interroger Serge Bensimon sur l’importance de la vitrine digitale pour la marque.

Serge Bensimon


FashionMag.com : Bensimon aura bientôt une nouvelle plateforme web, d’où partez-vous ? Quel est l’historique en matière de digital pour la marque ?

Serge Bensimon : C’est assez récent finalement ce sujet chez nous, mais la prochaine sera déjà la troisième version de notre site web. Le premier véritable projet en la matière avait été lancé il y a trois ans, lorsque l’on m’a proposé d’ouvrir une première boutique en ligne. Ça a été une expérience flippante ! J’avais la tête sous l’eau devant ce que cela implique de tout mettre en vente en ligne…

Donc nous avons vite rectifié le tir et opté pour une politique plus facile : faire du site web une vitrine, un outil d’image, simplement complété d’un mini e-shop avec quelques produits qui reflètent notre projet lifestyle, à savoir quelques tennis, livres et objets. C’était ça notre première approche !
 
FM : Quelle a été l’étape suivante ? La version 2 ?
 
SB : La première version a vite appelé la deuxième, un an plus tard à peine… C’était vraiment bien de communiquer sur notre dimension lifestyle sur le web, pour faire connaître la marque dans toute sa diversité, mais il fallait le faire encore mieux. Nous avons simplement poussé le même dispositif plus loin, en proposant plus de produits à la vente, plus de photos mode et plus seulement des à plats basiques, avec un aspect visuel global plus sympa. Et là, on s’est rendu compte qu’en fait, c’était générateur de chiffres importants, autant qu’une bonne boutique de notre réseau physique !
 
FM : Quel est aujourd’hui l’enjeu pour la marque sur le web ?


SB : La troisième version est la suite logique de notre projet commercial global, qui s’est beaucoup tourné vers l’international. L’enjeu désormais c’est que le web nous aide à avoir une visibilité mondiale, et à être plus accessible via le e-commerce. Donc nous allons bien sûr passer à une livraison vers une trentaine de pays et à une traduction en différentes langues : anglais évidemment, mais aussi italien, hébreu, coréen, japonais, et probablement en chinois un peu plus tard. Et, petite particularité, le site e-commerce sera connecté à nos distributeurs locaux pour certains marchés grand export.

Bensimon automne-hiver 14/15.


FM : Vous étiez réticent au départ. Aujourd’hui, quelle place accordez-vous au web dans la stratégie globale ?
 
SB : C’est vrai que je suis plutôt d’une génération prudente avec le digital. Mais je freine plus intelligemment l’équipe web désormais. Je reconnais qu’internet est indispensable pour le modèle d’une marque. Je me suis rendu compte que cela amène un public proche à aller voir les boutiques, et que cela rapproche de notre marque des gens trop loin de tout point de vente… Je trouve juste qu’il faut faire attention à la façon dont on traite sa clientèle web, je trouve ça insupportable d’être bombardé de mails de pub. Pour moi, on ne parle efficacement que si l’on raconte une histoire, qu’on apporte du contenu, alors on raconte nos voyages aux internautes plutôt que nos opérations commerciales !

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