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Un programme de recherche lancé à Lyon pour synthétiser de meilleurs saphirs

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9 oct. 2016

Un laboratoire commun public/privé a été officiellement lancé jeudi à Lyon-Villeurbanne, pour améliorer les procédés de fabrication des saphirs synthétiques, utilisés notamment pour les verres de montre.



Ce projet est porté par l'industriel RSA Le Rubis (groupe Dalloz) et par le Centre énergétique et de thermique de Lyon (CNRS/Insa/Université Lyon 1), ont indiqué ses principaux protagonistes.

Ce laboratoire « sans les murs » - les recherches seront menées dans les locaux existants de RSA et du CETHIL - a été doté de 900.000 euros sur une période de trois ans par l'Agence nationale de la recherche. Il emploiera l'équivalent de trois chercheurs à temps plein sur cette période.

Pour fabriquer des saphirs synthétiques, on projette de la poudre d'alumine dans une flamme oxygène/hydrogène. Ainsi se forment des micro-gouttes, qui se déposent et s'agglomèrent autour d'un germe cristallin.

« Or, quand on crée des cristaux, on crée des défauts », relève Serge Labor, directeur adjoint de RSA. « Il est donc important de comprendre les mécanismes fondamentaux de ce procédé, déjà ancien, pour améliorer la qualité dans un contexte de concurrence très forte. »

Les chercheurs du nouveau laboratoire tenteront notamment d'améliorer le procédé existant, de remplacer l'hydrogène par du gaz naturel et de rendre la fabrication moins gourmande en énergie.

Implanté depuis 1925 au sud de Grenoble sur un site appartenant aujourd'hui à Arkema, RSA produit aujourd'hui 70 tonnes de cristaux par an, avec 65 personnes. C'est une filiale du groupe jurassien Dalloz, un des leaders mondiaux de la taille de pierres de synthèse pour l'horlogerie et la bijouterie.

Outre leur utilisation pour les verres de montres, les saphirs synthétiques peuvent servir à la fabrication d'écrans de téléphones portables. En microélectronique, ils permettent de produire le nitrure de gallium indispensable aux ampoules LED. Colorés, ils sont utilisés en joaillerie fantaisie.

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