SAINT-ETIENNE, 5 mars 2007 (AFP) - Le groupe Cheynet, n°1 européen du tissu élastique pour la lingerie féminine, veut supprimer une centaine d'emplois dans les deux principaux établissements de son pôle tissu étroit, dans la Loire et en Haute-Loire, a-t-on appris lundi 5 mars auprès de la direction et des syndicats.

La restructuration affecte l'usine de Saint-Just-Malmont (Haute-Loire), ainsi que cellle du Chambon-Feugerolles (Loire), dont la fermeture est programmée dans les prochains mois.

Le nombre d'emplois qui seront supprimés au sein de la société Cheynet & Fils, qui compte 500 salariés, pourrait être ramené de 121 à 95 en cas de conclusion d'un accord de réduction du temps de travail de 39h00 à 36h30, ainsi que par "la mise en place d'équipes de volontaires le week-end pour traiter les urgences, qui permettront des gains en souplesse et en productivité", souligne Grégoire Giraud, principal actionnaire et président du groupe.

L'usine du Chambon-Feugerolles a perdu 40 % de ses débouchés avec le choix de son premier client de s'approvisionner en produits finis asiatiques.

Les représentants du personnel dénoncent "l'absence de mesures d'âge et d'accompagnement des départs volontaires qui pourrait éviter beaucoup de licenciements secs".

La direction répond que "le coût (de telles mesures) est dissuasif". Le groupe Cheynet, dont le chiffre d'affaires s'est élevé en 2006 à 73,8 millions d'euros, emploie 1 200 personnes, dont 300 hors de France (Etats-Unis, Thaïlande et Tunisie).

Il prévoit une stabilisation de l'activité, ainsi qu'un retour aux bénéfices, en 2007.

Ses dirigeants soulignent leur foi dans l'avenir "car les acteurs européens de la filière textile auront toujours besoin de créativité, de réactivité, de proximité et de continuité".