Victoria diffuse des pieds plus mode dans son offre

Auteur :

Olivier Guyot

Publié le
17 août 2015

En 2015, Victoria célèbre ses cent ans. La marque espagnole, baptisée du nom de l’épouse du fondateur, a vu le jour dans la région de la Rioja. Reprise au début des années 2000 par Liborio Sevilla, la société reste une entreprise familiale qui s’appuie sur le succès de sa petite tennis en toile.  

« Aujourd’hui, cela représente encore les trois quarts des ventes, explique Sandra Haller, qui se charge du développement de la marque sur la France pour l’agence Dunes. Mais ce n’est plus que 10 % des collections. Nous avons développé les semelles à plate-forme, des semelles plus épaisses sur les slip-on et les boots ont bien fonctionné. L’idée est de ne pas perdre les clients fidèles, mais aussi de séduire des comptes plus modes. »

La marque joue ainsi avec des coloris et des imprimés fantaisie et développe chaque saison une poignée de pieds très mode. Elle entend aussi développer des collaborations. Une manière pour la marque de s’affirmer au-delà de sa zone de confort. Et de proposer des produits au positionnement de prix plus élevé. La tennis en toile basique est proposée à 30 euros alors qu’un produit en cuir peut être affiché à 85 euros.

Pour la marque mixte, qui en France (son deuxième marché) réalise les trois quarts de son activité avec les femmes, ce développement peut être un relais intéressant. D'autant que la marque met en avant sa production sans produits nocifs pour l’environnement, ses semelles en caoutchouc naturel et sa fabrication espagnole. La marque, dont l’Espagne est le premier marché, travaille avec des agents sur des marchés comme la Corée du Sud, le Portugal et la Suisse. En 2014, la marque revendiquait un chiffre d’affaires de 28 millions d’euros.