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4 janv. 2017
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Vivarte : la Compagnie Vosgienne de la Chaussure (CVC) revendue

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4 janv. 2017

Le groupe Vivarte annonçait début 2016 sa volonté de céder la Compagnie Vosgienne de la Chaussure (CVC). Un an et deux PDG plus tard, c'est chose faite. L’entreprise passe aux mains de l’allemand Hanse Industriekapital, qui souhaite procéder à une montée en gamme des produits de la société de Champigneulles, en Meurthe-et-Moselle.

La CVC a renouvelé l'ensemble de ses équipements en 2006 - CVC


Présentée comme la plus ancienne fabrique de chaussures encore en activité dans l’Hexagone, CVC comptait 350 salariés et une production d’une million de paires par an en 2005. Voilure aujourd’hui réduite à 147 salariés pour 350 000 paires fabriquées à l’année. Contacté par FashionNetwork, Vivarte n’a pas souhaité réagir à cette annonce. Mais, selon nos informations, le groupe se serait engagé sur des commandes pour trois ans auprès de son ex-filiale.
 
"Cette cession, effective depuis le 23 décembre 2016, permet à notre entreprise de continuer son activité, avec des fonds propres reconstitués et un capital social de plus de 12 millions d’euros", indique à l’Est Républicain Etienne Ménéguz, PDG de l’entreprise depuis octobre 2013, soulignant que l’acquéreur ne mènera aucun plan social dans les trois ans à venir.

Lors de l’annonce du souhait de revente de la Compagnie Vosgienne de la Chaussure, plusieurs syndicats s'étaient inquiétés du sort attendant l’entreprise, FO Vivarte redoutant alors que l’acquéreur ne "se débarrasse" des salariés pour "récupérer la totalité de l'outil industriel" et le transférer à l'étranger.
 
Mais Hanse Industriekapital indique avoir d’autres projets. Et notamment une montée en gamme des produits, positionnés pour l’heure sur le créneau du moyen de gamme féminin, et ce afin d'éviter toute concurrence avec les modèles asiatiques représentant 80 % des chaussures vendues en France. La direction de CVC indique par ailleurs que huit recrutements interviendront en février prochain, après les onze opérés en septembre.
 
Hanse Industriekapital entend vouloir se concentrer sur l’acquisition et la restructuration de PME européennes rentables ou en difficultés. Des structures qui doivent cependant réaliser une production industrielle d’au moins 10 millions d’euros, profiter d’une position solide et d’une bonne réputation, et surtout se trouver en situation de mutation, indique le portail du fonds de Hambourg.

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