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Vivarte : le nouveau PDG échoue à rassurer

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3 nov. 2016

Les syndicats de Vivarte (La Halle, André, San Marina, Caroll...) se sont déclarés jeudi très inquiets d'un « démantèlement » du groupe de 17 000 salariés, six jours après la nomination à sa tête d'un spécialiste du redressement d'entreprises, même si celui-ci a cherché à les rassurer.

CGT


« Ce qui se joue, c'est la vie de Vivarte et de ses salariés », a déclaré à l'AFP Jean-Louis Alfred (CFDT), au lendemain d'une première rencontre avec Patrick Puy, qui a pris la tête du groupe d'habillement et de chaussures en difficulté, suite au débarquement, après seulement quelques mois, de son prédécesseur Stéphane Maquaire, ancien PDG de Monoprix.

Patrick Puy a reçu mercredi séparément la CGT, la CFDT et FO, et « essayé d'être rassurant », a ajouté Jean-Louis Alfred. « On sent bien qu'il a une consigne des actionnaires pour nous rassurer et nous cacher la vérité », a renchéri Gérald Gautier (FO), pour qui la campagne pour la présidentielle explique cette volonté de « ne pas faire de vagues ».

Car, pour les syndicats, au-delà du discours, « différent » en fonction de ses interlocuteurs, le rôle de Patrick Puy, qui a confirmé sa présence pour « une durée d'un an" selon la CGT, risque d'aboutir au « démantèlement complet » de Vivarte.

Le groupe s'est déjà séparé de plusieurs enseignes et a aussi mis en oeuvre plusieurs plans sociaux avec à la clé la suppression de 1.850 postes et « pas un homme politique n'a bougé pour nous », a insisté Jean-Louis Alfred, qui veut comme ses homologues « alerter » les politiques sur ce qui se prépare.

Tous soulignent que Patrick Puy a été missionné par les fonds actionnaires - Oaktree, Babson, GLG et Alcentra - qui souhaitent accélérer la restructuration pour leur propre profit.

Pour l'instant, il n'y a « pas de calendrier, pas d'objectif chiffré", a relevé Karim Cheboub (CGT), mais « ce qu'on craint, ce sont encore des cessions » et des « centaines » de suppressions de postes, « nettement au-dessus » des 500 à 600 redoutées depuis l'annonce en septembre de la cession de 97 magasins la Halle aux Chaussures.

Selon la CGT, Patrick Puy a annoncé la poursuite du plan engagé par Stéphane Maquaire, qui sera « accéléré » pour aboutir dès février au rapprochement de La Halle et de la Halle aux chaussures, avec la mise en place d'un plan de départs volontaires.

Les salariés des fonctions support au niveau des sièges sont aussi dans le viseur, de même que ceux de la logistique, selon la CFDT et la CGT. Les enseignes André et Besson ont aussi été évoquées. « On n'attend rien de bon », a résumé Gérald Gautier.

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