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17 sept. 2007
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Zadig & Voltaire accuse Gap de contrefaçon et de concurrence déloyale

Publié le
17 sept. 2007

Zadig & Voltaire assigne Gap pour ce que la marque estime être une contrefaçon de son tee-shirt « tunisien ». Engagée fin févier, la procédure pour le moment franco-française pourrait être portée au Royaume-Uni et aux Etats-Unis.


Modèle "Tunisien" de Zadig & Voltaire

L’affaire débute en décembre 2006 avec la découverte en Angleterre d’un tee-shirt Gap jugé trop proche de l’une des créations Zadig & Voltaire. Cette dernière a par la suite retrouvé ce même tee-shirt sur les présentoirs français de la griffe américaine, la poussant à amorcer une procédure juridique à l’encontre de Gap.

« Zadig & Voltaire a décelé un grand nombre de ressemblance entre les deux modèles », explique Maître Isabelle Wekstein, avocate de la marque. « Nous avons par exemple relevé des surpiqûres apparentes, des dispositions semblables de boutons et fausses boutonnières, des coupures de tissu à vif, ou encore le tombé particulier du col arrondi qui se termine en pointe ».

Produit à 70 000 exemplaires par an, le « Tunisien » lancé en 2002 est vite devenu un modèle emblématique de la griffe française. On l’a notamment vu sur les épaules de Zinedine Zidane lorsqu’il s’est expliqué de son fameux coup de tête. Plus récemment, il a été porté par les épouses des joueurs du XV de France de rugby lors d’une opération menée par Zadig et Voltaire.

Une popularité qui pourrait avoir des conséquences néfastes pour Gap. « Nous ne savons pas pour le moment à combien s’élèveront les dommages et intérêts réclamés », explique Maître Isabelle Wekstein, « mais la notoriété montante du modèle ne fait qu’accentuer le préjudice », souligne-t-elle en ajoutant que Gap n’a pour l’instant pas dévoilé les chiffres de vente du modèle concerné.

L’écart de prix entre le tee-shirt original et le produit incriminé devrait également influer sur le montant du dédommagement réclamé. Le « Tunisien » est en effet proposé entre 79 et 89 euros contre seulement 28 euros pour ce que Zadig & Voltaire estime être une copie, ce qui incite la marque à attaquer l’enseigne américaine non seulement pour contrefaçon mais également pour concurrence déloyale.

Le juge du tribunal de Paris en charge de l’affaire a d’ores et déjà organisé plusieurs audiences préparatoires en vue du procès à venir, et dont la date n’a pour le moment n’a pas été fixée.

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