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Lionel Tixeire
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22 mars 2017
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Contrefaçon : Amazon promet de nouveaux outils de retraits d'articles

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Reuters
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Lionel Tixeire
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22 mars 2017

Amazon va étendre son programme de retrait des produits contrefaits à partir du printemps, dans le cadre de ses efforts visant à assurer aux propriétaires de marques que le site de vente en ligne est plus un allié qu'une menace.

Peter Faricy, vice-président d'Amazon en charge de la marketplace - Amazon


Selon Peter Faricy, vice-président d'Amazon en charge de la marketplace, dès le mois prochain, toute marque pourra enregistrer son logo et sa propriété intellectuelle avec Amazon afin que l'entreprise puisse plus facilement retirer des listes de produits et éventuellement fermer des comptes de vendeurs lorsque des articles contrefaits auront été identifiés.

Ce registre des marques, qui est actuellement dans une phase de test, sera rendu disponible gratuitement en Amérique du Nord, a par ailleurs précisé Peter Faricy lors d'une présentation donnée au Shoptalk de Las Vegas.

Cette décision traduit les efforts d'Amazon pour courtiser les vendeurs tiers le plus importants. Le groupe de Seattle prélève une commission pour chacune des transactions effectuées sur son site et propose par ailleurs de profitables services publicitaires et de gestion des commandes.

Des faussaires commercialisent en effet des versions d'articles à bon marché ou authentiques sur Amazon, provoquant parfois le lancement de poursuites judiciaires, comme dans le cas d'Apple, qui s'est retourné contre des marchands présents sur le site. D'autres marques estiment qu'Amazon contrôle trop le processus de vente et craignent que ce dernier puisse créer des copies sous marque propre des articles les plus vendus, à un prix inférieur.

« Les données n'appuient pas cela », selon Peter Faricy, au sujet de l'allégation selon laquelle Amazon est un risque pour les vendeurs. Les vendeurs tiers représentent aujourd'hui 50 % des unités vendues sur Amazon, selon lui.

L'accès aux plus de 300 millions de clients d'Amazon a permis à 100 000 vendeurs de générer au moins 100 000 dollars chacun grâce au site l'an dernier. Toujours selon Peter Faricy, les services de gestion des commandes ont par ailleurs rendu abordable le service de livraison en un jour pour de nombreux petits commerçants.

Les acheteurs, les marques ou Amazon lui-même peuvent signaler les articles contrefaits grâce au registre des marques, qui a été développé par le groupe américain courant 2016. Amazon propose par ailleurs aux marques le programme « Transparency », qui leur permet d'apposer un code sur l'emballage permettant aux acheteurs de comparer leur achat avec des informations officielles.

Selon Peter Faricy, les efforts de lutte contre la contrefaçon en sont encore à leurs débuts. « Je ne pense pas qu'il s'agisse du genre de choses qui ont une fin », a-t-il d'ailleurs précisé.

Une argument dont se sont notamment emparés des groupes de luxe comme LVMH et Richemont pour, en 2010, obtenir le droit auprès de la Commission européenne de refuser de s'associer avec certains sites. En octobre dernier, le français LVMH déclarait qu'« en aucun cas » il ne travaillerait avec Amazon.

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