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"Le Soulier français" réussit son pari dans la Drôme

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23 août 2016

En août 2015, deux jeunes Parisiens lançaient le projet fou de reprendre les anciens ateliers Charles Jourdan et Stéphane Kélian dans la Drôme. Un an plus tard, ils ont fabriqué 10 000 paires et veulent doubler leurs effectifs.


La styliste Priscille Demanche dans l'atelier du 'Soulier francais' le 12 août 2016 - AFP


La région de Romans-sur-Isère fut un haut-lieu de la production de chaussures de luxe. Mais la mondialisation a eu raison de cette industrie et il n'y subsiste aujourd'hui qu'un tanneur (Roux, racheté par le géant du luxe LVMH) et quelques noms de la chaussure haut de gamme comme Robert Clergerie ou Laure Bassal.

Les deux grandes marques emblématiques, Charles Jourdan et Stéphane Kélian, ont elles complètement disparu du paysage drômois après plusieurs tentatives de redressement et des plans sociaux.

Mais l'été dernier, un couple de Parisiens, Xavier Porot, ingénieur, et Priscille Demanche, jeune créatrice (marques Ellips et Bichette) reprenaient ces ateliers à Bourg-de-Péage. Leur idée : en faire une plate-forme de conception et de production de chaussure Made in France pour jeunes créateurs, en s'appuyant sur le savoir-faire inimitable d'ouvriers locaux.

Après un an d'activité, ils envisagent d'agrandir les locaux afin de déployer une chaine de montage motorisée, qui doit leur permettre de doubler la capacité de production. A ce jour, 10.000 paires ont été fabriquées.

Ils souhaitent également embaucher 10 personnes de plus d'ici la fin de l'année et doubler leurs effectifs (actuellement 25 salariés dont 15 en production) d'ici 2018.

Côté ventes, leur chiffre d'affaires s'élevait à 350.000 euros fin 2015. Pour 2016, ils escomptent passer le cap du million d'euros. La structure pourra également compter sur une levée de fonds d'environ 1 million d'ici la fin de l'année.

« Cela doit nous permettre d'agrandir notre usine, de développer nos outils de R&D et d'augmenter notre palette de services pour le compte des marques - création, prototypage, fabrication, "sourcing" (approvisionnement), logistique, distribution export, gestion de projet - et nous affirmer comme le partenaire français numéro un des marques souhaitant développer des projets de chaussures de luxe », assure Xavier Porot.

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