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Accord sur la sécurité dans le textile au Bangladesh: satisfaction des initiateurs

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16 mai 2013

GENEVE, 16 mai 2013 (AFP) - Les confédérations syndicales IndustriALL et UNI Global Union se sont félicitées jeudi de l'accord signé par 31 marques occidentales d'habillement pour renforcer la sécurité des usines textiles au Bangladesh, après le drame du Rana Plaza, qui a fait 1.127 morts le 24 avril près de Dacca.

Logo IndustriALL.

IndustriALL qui revendique 50 millions de travailleurs dans 50 pays et UNI Global 20 millions avaient lancé ce projet d'accord dès 2012.

Parmi les signataires, dont elles ont publié la liste, figurent l'Italien Benetton, l'Espagnol Inditex (Zara), le Britannique Marks and Spencer, le Suédois H&M et le Français Carrefour.

La liste a également recueilli les signatures de l'Américain PVH (Tommy Hilfiger et Calvin Klein), de C&A, l'Allemand Tchibo, ainsi que de Tesco, Primark, El Corte Ingles, jbc, Mango, KiK, Helly Hansen, G-Star, Aldi, New Look, Mothercare, Loblaws, Sainsbury's, N Brown Group, Stockman, WE Europe, Esprit, Rewe, Next, Lidl, Hess Natur, Switcher, et A&F.

"Cet accord est un pas positif et une grande amélioration de la situation", a affirmé le directeur général adjoint du Bureau international du travail (BIT) Gilbert Houngbo. Il a en même temps souligné que l'accord signé entre les syndicats et 31 marques d'habillement concerne seulement environ un millier d'usines de textiles sur les 3.500 travaillant pour l'exportation au Bangladesh.

"Il faut que les bonnes intentions se traduisent maintenant dans des actions concrètes", a ajouté le responsable, qui a dirigé une mission d'experts le mois dernier au Bangladesh après l'effondrement de cet immeuble.

Il a reconnu qu'il faut du temps et de l'argent pour recruter et former les inspecteurs du travail, mais le BIT veillera à ce qu'il y ait un suivi des mesures prises.

"Nous souhaitons que les autorités du Bangladesh agissent très vite lors de la session parlementaire de juin. Si une loi sur la liberté d'association et de négociation collective est approuvée, cela sera un grand progrès", a-t-il souligné.

Les fabricants de textile au Bangladesh ont salué mercredi l'accord qui institue, entre autres, un inspecteur en chef indépendant des entreprises et des syndicats, chargé d'un programme d'inspection de la sécurité incendie "crédible et efficace".

Il prévoit également un ou plusieurs experts qualifiés devant mener un examen "complet et rigoureux" des normes et règlements actuels dans le bâtiment pour les entreprises de prêt-à-porter au Bangladesh.

Les promoteurs de l'accord avaient fixé au 15 mai à minuit la date-limite pour ses signataires. "Nous ne fermons pas la porte aux marques qui veulent se joindre à l'accord après cette date", souligne le secrétaire général de IndustriALL Jyrki Raina. Il dénonce Walmart et Gap pour ne pas avoir signé, "une erreur que les consommateurs n'oublieront pas". "Nous progresserons sans eux", a-t-il dit dans un communiqué.

Le géant américain Walmart a annoncé qu'il allait conduire "des inspections poussées dans (les 279) usines au Bangladesh qui fabriquent des produits" en son nom, et qu'il en publierait le résultat.

L'américain Gap a rappelé qu'il avait lancé sa propre initiative en octobre pour améliorer la protection anti-incendies dans les usines auxquelles il a fait appel dans le pays.

Le Bangladesh est le deuxième exportateur au monde de vêtements, derrière la Chine, en raison de la modicité des salaires et d'une main-d’œuvre abondante. Mais les conditions de travail et les normes de sécurité dans cette industrie sont dénoncées depuis des années par les ONG.

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