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5 oct. 2015
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Acynetic : le nouveau défi d'Adriano Goldschmied

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5 oct. 2015

Adriano Goldschmied est insatiable. A 71 ans, le designer star du denim, aux racines des identités de plusieurs marques de jeans en Italie et aux Etats-Unis, se lance dans une nouvelle aventure textile. Associé à l'entrepreneur italien Marco Doro, il lance Acynetic. Captivé par l'engouement des californiennes pour les leggings et autres pantalons de yoga, qui, au passage, délaissent le denim pour ces nouvelles pièces confortables, Adriano Goldschmied imagine un pont entre les deux univers.

Silhouettes Acynetic


Pendant deux ans, il développe une matière, qu'il baptise Nude Blue en clin d'oeil à sa passion pour la toile bleue. En réalité, si elle peut facilement avoir l'apparence du denim coton traditionnel, celle-ci est beaucoup plus souple et extensible que le denim et possède un doux toucher atypique. En prime de cette matière breveté, Acynetic s'appuie sur une technologie de tricotage sans coutures latérales nommée Indigo Skin.

En s'appuyant sur ces atouts, le designer exploite son expérience dans la coupe des pantalons pour créer des pièces valorisant au mieux les formes féminines. La marque propose ainsi différents modèles de pantalons, des flair, des skinny, des boyfriend... mais aussi des shorts, des brassières, des hoodies, des vestes. Cette première collection, présentée sur les fashion weeks de Milan et Paris, se veut interprétable. Selon les associations de produits, la silhouette sera foncièrement sportive, avec des détails réfléchissants,  ou beaucoup plus mode. Les jeux de superpositions de couches, notamment grâce à ses vestes en organza, peuvent apporter une touche futuriste aux silhouettes.


 Si la majorité de collections joue sur une palette de bleu, avec des options en blanc et noir, Acynetic a misé sur quelques imprimés très forts, rappelant les délavages javel éclatés des 90's sur certains pantalons.

Le design conserve clairement une patte californienne, avec une équipe marketing et produit à Los Angeles. En revanche, le siège commercial est basé à Paris, avec un showroom secondaire à Milan. L'agence Wearhouse, dirigée par Vincent Ioos, prend en charge le développement de la marque dans le monde entier.


Un beau challenge que la société parisienne, qui a ses showrooms rue Royale, entend mener posément. Avec des pantalons entre 110 et 150 euros, Acynetic possède des arguments commerciaux dans un secteur qui compte encore très peu d'acteurs faisant volontairement le lien entre mode et sport sur un positionnement premium.

"Mais nous voulons la proposer uniquement dans les meilleures boutiques sur tous les marchés. Les détaillants et les grands magasins ne savent pas encore réellement comment traiter et catégoriser cette offre. Ils hésitent sur le rayon dans lequel la placer. Mais ils voient aussi que le client final, lui, achète ces produits. Avec l'expérience et les connaissances d'Adriano Goldschmied, nous avons vraiment un gros potentiel avec Acynetic. Nous devons prendre le temps de placer la marque aux meilleurs endroits".

La collection sera présente en magasin dès la fin décembre.
 

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