Adidas a perdu son procès contre Thom Browne sur l'utilisation des bandes

Un jury de Manhattan a déclaré le 12 janvier qu'Adidas AG n'avait pas réussi à démontrer que l'utilisation de rayures par la marque de luxe Thom Browne Inc. sur ses vêtements constituait une violation de la marque à trois bandes de l'équipementier sportif allemand.

Le jury a estimé que les motifs à rayures parallèles de la maison de mode n'étaient pas susceptibles de créer une confusion avec les produits Adidas, mettant ainsi fin à un procès qui avait débuté le 3 janvier. Thom Browne avait fait valoir, entre autres, que ses motifs comportaient un nombre différent de rayures.

Un porte-parole d'Adidas a déclaré dans un courriel que la société était déçue du verdict, mais qu'elle "continuera à faire respecter sa propriété intellectuelle avec vigilance, notamment en faisant appel."

Un porte-parole de Thom Browne Inc a déclaré que l'entreprise était satisfaite du verdict.

Adidas a poursuivi la marque du designer new-yorkais Thom Browne en 2021, affirmant que les motifs à quatre barres et à rayures "Grosgrain" de Thom Browne sur ses chaussures et ses vêtements de sport haut de gamme violaient ses droits de propriété intellectuelle sur sa marque à trois bandes.

Selon des documents judiciaires, Adidas a intenté plus de 90 procès et signé plus de 200 accords transactionnels depuis 2008 concernant cette marque. Thom Browne utilisait auparavant un motif à trois bandes sur ses vêtements, qu'il a remplacé par un motif à quatre bandes après qu'Adidas s'y est opposé en 2007.

Thom Browne a déclaré qu'il était peu probable qu'il y ait confusion entre les dessins des deux sociétés, car elles "opèrent sur des marchés différents, servent des clients différents et proposent leurs produits à des prix très différents". Elle a également déclaré que les rayures sont un élément de conception commun pour les vêtements.

Adidas avait prévu de demander au jury plus de 7,8 millions de dollars de dommages-intérêts, ainsi que des dommages-intérêts punitifs supplémentaires et une part des ventes de Thom Browne, selon un document déposé au tribunal. L'entreprise allemande avait également demandé une ordonnance du tribunal interdisant à Thom Browne d'utiliser les dessins.