Aeffe accuse un recul de 23% de ses ventes sur neuf mois

Auteur :

Dominique Muret

Publié le
13 nov. 2020

L’impact de la pandémie se fait toujours sentir sur les résultats trimestriels d’Aeffe. Alors qu’il déclare avoir enregistré "un bon redressement du chiffre d’affaires au troisième trimestre grâce aux livraisons des collections de la saison automne-hiver 2020", le groupe de mode italien affiche sur les neuf premiers mois de l’année un recul de 23,2% de ses ventes à 206,7 millions d’euros, tandis qu'au troisième trimestre il ne récupère que sur certains marchés.
 

Du 1er janvier au 30 septembre 2020, la société accuse une perte de 12,5 millions d’euros contre un bénéfice de 13,2 millions un an plus tôt. La perte nette ajustée, tenant compte des effets dérivant de la première application du principe comptable IFRS 16, s’élève à 7,4 millions. Le résultat brut opérationnel (Ebitda) plonge pour sa part de 82%, passant de 46 millions d’euros au 30 septembre 2019 à 8,1 millions un an plus tard (12,2 millions pour l’Ebitda ajusté).
 
Sur la période, Aeffe voit ses ventes diminuer sur tous les segments, marques, régions et canaux de vente. Seules ses marques les plus tendance contiennent un peu le recul. A l’instar de Moschino, pesant 79% des ventes totales du groupe, qui a vu son chiffre d’affaires diminuer de 18% à taux de change constant sur la période, à 163,3 millions d’euros, et de la ligne Philosophy by Lorenzo Serafini (-22,3%), alors que le chiffre d’affaires de la marque de chaussures Pollini a chuté de 38%, celui d’Alberta Ferretti de 40,8% et celui des activités en licence de 58,7%.

L’Italie, principal marché du groupe de San Giovanni in Marignano, près de Rimini, avec une part de 47,3 %, enregistre une baisse des ventes de 21,8 %. L’Europe sans l'Italie est en baisse de 2,2%, mais les ventes ont repris fortement au troisième trimestre en Angleterre et Allemagne. En Asie et dans le reste du monde, le recul est de 41,7% et en Amérique de 38,2%.
 
Au 30 septembre, Aeffe dénombre 60 boutiques en gestion directe et 148 en franchise, soit un total de 208 magasins monomarques contre 239 un an plus tôt, le retail contribuant à hauteur de 24% des revenus du groupe avec une baisse de 29,9% sur la période, tandis que les ventes ont diminué de 20,6% dans le canal wholesale (représentant 72% des recettes du groupe).