Aeffe creuse sa perte nette sur 9 mois

Auteur :

Dominique Muret

Publié le
18 nov. 2013

Aeffe, groupe de mode italien actif sur le secteur du prêt-à-porter, qui détient les griffes Alberta Ferretti, Moschino et la marque de chaussures Pollini, a creusé sa perte nette sur les neuf premiers mois de 2013, annonce-t-il dans un communiqué. Cette dernière s’élève à 2,3 millions d’euros contre 0,3 million un an plus tôt.

Le groupe de San Giovanni in Marignano près de Rimini, qui produit et distribue aussi en licence les marques françaises Emanuel Ungaro et Cédric Charlier, a réalisé au 30 septembre 2013 un chiffre d’affaires de 193,3 millions d’euros reculant de 2,8 % par rapport à la même période un an plus tôt (-0,7 % à taux de change constant).

Le résultat brut d’exploitation (Ebitda) passe quant à lui de 20,5 millions d’euros sur les neuf premiers mois de 2012 à 16,3 millions un an plus tard. Ce recul s’explique par l’augmentation des investissements en termes de promotions et de ressources humaines liées aux marques Philosophy, Ungaro et Cédric Charlier. "Ces actions auront un impact positif seulement à partir de 2014", souligne Aeffe, dont l’endettement financier net passe de 96,8 millions au 30 septembre 2013 à 95,6 millions d’euros un an plus tôt.

Le groupe, qui a mis fin à sa collaboration avec Cacharel en 2012 ainsi qu’au contrat de licence avec JP Gaultier à partir de la saison printemps-été 2013, espère se relancer avec de nouveaux projets, comme l’explique Massimo Ferretti, président exécutif de Aeffe: "En dépit des difficiles conditions macro-économiques qui perdurent, le groupe continue à revitaliser son offre de manière dynamique. Après avoir remplacé deux licences, qui n’étaient plus rentables, avec les nouveaux projets de Cédric Charlier, Emanuel Ungaro by Fausto Puglisi et Philosophy by Nathalie Ratabesi, le focus s’est désormais déplacé sur Moschino. La récente nomination de Jeremy Scott comme nouveau directeur créatif de la maison nous ouvre la voie vers de nouvelles opportunités et nous met dans les conditions de programmer les stratégies futures avec un optimisme renouvelé".

Les ventes du groupe sur le marché domestique, qui représente 42,9 % du chiffre d’affaires total, ont augmenté de 5 % sur les neuf premiers mois de 2013 à 82,9 millions d’euros, alors qu'en Russie, sur le reste de l’Europe, aux Etats-Unis et au Japon elles s’inscrivent en recul.

Au 30 septembre 2013, Aeffe comptabilisait un total de 94 boutiques monomarques en gestion directe et 178 en franchise. Sur les neuf premiers mois de l’année, le nombre de points de vente en franchise s’est réduit de 15 unités en raison de l’exclusion des boutiques à enseigne Jean Paul Gaultier, avec qui le groupe italien a cessé de travailler.