Traduit par
Clémentine Martin
Publié le
5 janv. 2021
Temps de lecture
3 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Affecté par la crise sanitaire, Wolford garde espoir pour 2021

Traduit par
Clémentine Martin
Publié le
5 janv. 2021

La crise sanitaire a terni les résultats du spécialiste autrichien de la lingerie Wolford, mais le retour à l’équilibre en 2021, annoncé dès octobre dernier, semble toujours un objectif "réalisable", affirme-t-il.


Wolford


Pour l’entreprise, l’année 2020 est courte, puisqu’elle s'étend seulement de mai à décembre (son exercice précédent étant sur une année décalée s'étant terminée en avril 2020, ndlr). Elle émergeait tout juste alors d’une période marquée par des fermetures de boutiques sur la plupart de ses marchés. Les espaces de vente de la région EMEA et des États-Unis ont rouvert fin avril ou début mai, et ceux de Chine en février, mais "la fréquence d’achat et le comportement des consommateurs n’ont pas retrouvé la normalité" au cours de la période.

L’entreprise a réalisé des ventes de 48,17 millions d’euros entre mai et octobre, son premier semestre, soit environ 20% de baisse sur un an. Cela représente tout de même une perte de près de 12 millions d’euros, mais les prévisions de la griffe étaient plus pessimistes encore. Wolford reste dans le rouge: le déficit est de 11,28 millions d’euros, contre 12,03 millions d’euros l’an dernier.

Ces chiffres n’incluent pas les 72 millions d’euros que l’entreprise a tiré de la vente de certains actifs immobiliers. Le capital issu de cette transaction a été utilisé pour payer ses dettes, et si on l’inclut au calcul de l’Ebitda de la marque, le profit affiché est de 30 millions d’euros.

Plus encourageant, l’activité en ligne de la griffe affiche une progression de 54%. L'e-commerce représente à présent 25% du chiffre d’affaires de Wolford, en comptant sa propre plateforme et celles de ses revendeurs.

Wolford table aussi sur "de nouveaux effets positifs sur les ventes" grâce à un partenariat avec un nouveau distributeur au Japon et au "développement programmé de son architecture omnicanale".

L’entreprise continue à mettre en œuvre son programme de restructuration, appelé Pitboli (Programme for Immediate Top and Bottom Line Impact, soit programme à effet immédiat sur le chiffre d’affaires et le bénéfice net). Au premier semestre, ces mesures ont permis de réduire les coûts d’exploitation de 12%, soit 7 millions d’euros d’une année sur l’autre.

Du côté des produits, l’entreprise a notamment vendu plus de 630.000 masques Wolford Care, ce qui lui a déjà rapporté 9 millions d’euros. "Les différents modèles de masques Wolford Care sont devenus des essentiels de la gamme de Wolford", s'est félicité la société.

Quant à la collaboration avec Adidas, elle a donné "des résultats inespérés", notamment grâce à son lancement sur Farfetch.

L'entreprise autrichienne annonce cependant ressentir "clairement les effets de la deuxième vague de mesures de confinement depuis fin octobre, qui ont durement frappé le retail lors de son meilleur trimestre de l’année". Les effets devraient continuer à se faire sentir "pendant une bonne partie de l’année à venir", mais le label pense pouvoir revenir à l’équilibre pendant cet exercice, "si tant est que les prévisions concernant l’évolution de la pandémie soient valides".

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 FashionNetwork.com