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6 févr. 2019
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Anthony Garçon tisse sa toile dans l'Hexagone

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6 févr. 2019

En décembre dernier, l’enseigne Anthony Garçon ouvrait rue des Archives, dans le Marais, sa douzième boutique à l'enseigne à Paris. Elle prend pied en régions, et après Bordeaux l'an dernier, elle a posé ses valises à Lille mi-janvier. La marque de costumes n'en a pas fini avec Paris puisqu'une nouvelle ouverture est prévue rue des Capucines pour le printemps.
 

La devanture d'une boutiqueAnthony Garçon. - DR


Quatorze boutiques au total pour une marque née il y a moins de dix ans sous l’enseigne Ugo Baldini, « une première marque que nous avons développée à partir d’un magasin parisien boulevard Malesherbes à partir de produits finis, et où nous vendions le costume à 200 euros, explique le fondateur Anthony Garçon. Puis est venue l’envie de produire en continuant d’habiller les hommes autour de costumes à prix accessibles, et d’élargir notre offre avec une ligne plus haut de gamme, du costume trois pièces en Prince de Galles à 250 euros que nous avons baptisée Anthony Garçon ».
 
Le succès aidant, l’enseigne change de nom en 2010, « Ugo Baldini, ça sonnait trop italien, ça sentait la pizzeria, plaisante Anthony Garçon. Alors on a pris le risque de changer de nom et on a déménagé notre premier magasin, toujours sur le boulevard Malesherbes, mais avec deux fois plus de surface et créé notre atelier de retouches en interne ».

Accompagné de son père pour la gestion du développement de la marque, Anthony Garçon poursuit aujourd’hui sa stratégie de maillage de Paris autour d’un réseau de boutiques en propre (et deux boutiques sous franchise familiale), « avec probablement davantage d’ouvertures sur la rive gauche ». Et de renchérir : « Nous profitons des opportunités du moment en testant notre offre en province à Bordeaux et Lille, et prochainement Marseille, Nantes et Lyon ». 


Le nouveau concept de boutique avec une dominante de bois clair. - DR


L’international est un projet à moyen terme, la marque visant en premier la Suisse et la Belgique, « avant, qui sait, New York un jour, mais nous ne voulons pas brûler les étapes ».
 
Reconnaissables grâce à leur devanture bleue, les boutiques Anthony Garçon ont récemment présenté leur nouveau concept d’aménagement intérieur, qui sera décliné dans toutes les nouvelles ouvertures, un design pariant sur le bois dans un style épuré.
 
Sur l’offre, outre le costume décliné en quatre coupes, vendu entre 200 et 300 euros, l’enseigne a récemment étoffé ses collections autour de la chemise (trois à quatre modèles par saison), de la cravate (classique et italienne), et des mailles. « Notre objectif est de rester dans l’univers du costume avec prochainement des gilets sans manche, des cardigans, et nous réfléchissons à une ligne plus casual ». Une ligne d’accessoires, chèches et chaussettes est également proposée, le soulier étant en réflexion. De plus, une première collection de manteaux arrive pour l’hiver prochain.
 
En 2014, elle réalisait déjà 2,5 millions d'euros de chiffre d'affaires, mais ne communique depuis plus sur ses résultats.Fabriquée en Europe (Maroc, Portugal, Europe de l’Est) et défendant un modèle 100 % familial, la marque Anthony Garçon revendique une croissance continue depuis trois ou quatre ans, « bien que marquée par le ralentissement du mouvement des gilets jaunes », et parie sur le développement de son e-shop, encore à ses balbutiements, pour renforcer ses ventes.

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