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Après avoir acquis Tie Rack, le groupe Draeger reprend Accessorize en France

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5 nov. 2020

Acquisitions en série chez Draeger Paris. Le groupe français de carterie-papeterie vient de mettre la main sur le réseau français de la chaîne britannique Accessorize, qui avait été placé en redressement judiciaire en juin dernier. Il s’agit de la seconde acquisition en moins de six mois sur le créneau de l’accessoire de mode pour Olivier Draeger, qui a repris l’enseigne Tie Rack (27 magasins et 111 employés) en juillet dernier. De quoi former un pôle accessoires moyen de gamme étoffé sur le marché tricolore.


Exemple d'une façade Accessorize - DR


"Depuis la prise en main de Tie Rack, il est apparu nécessaire de compléter le maillage et d’atteindre au moins une quarantaine de points de vente, commente Olivier Draeger, le président du groupe. Cette nouvelle opération nous permet d’aller plus vite". Et ce malgré la crise sanitaire qui affaiblit pourtant le secteur retail: "A partir du moment où on se donne les moyens de relancer une enseigne, on ne peut pas s’arrêter à mi-chemin. Même si les mois à venir restent incertains, notre stratégie est ambitieuse sur les prochaines années".

Privilégiant "des emplacements complémentaires au réseau Tie Rack", l’entreprise reprend ainsi sept des onze magasins Accessorize qui étaient installés dans l’Hexagone, incluant deux magasins situés à Nantes, et cinq boutiques en Ile-de-France, dont des adresses clés au Forum des Halles à Paris et au sein du centre commercial Parly2. Sur le plan humain, 30 des 53 salariés de la filiale tricolore voient leur emploi maintenu.

Le groupe britannique Moonson Accessorize, en grande difficulté sur son marché domestique, avait décidé au printemps de se séparer de ses activités françaises, déclenchant la procédure judiciaire. En 2018/19, Accessorize avait généré dans l’Hexagone un chiffre d’affaires de 10,5 millions d’euros (contre 13,3 millions réalisés l’année précédente). L’enseigne, qui commercialise des bijoux, des sacs, des foulards, des chaussures et des chapeaux ou des gants, avait fait ses débuts dans l'Hexagone en 2005.

Olivier Draeger explore plusieurs pistes pour ces sept boutiques: l’une d’elles serait de continuer à exploiter certains emplacements sous enseigne Accessorize, en négociant un partenariat avec la maison-mère au Royaume-Uni, l’autre serait de basculer des points de vente sous enseigne Tie Rack. La stratégie n’étant pas encore arrêtée, puisque la décision du tribunal de commerce de Paris en faveur de Draeger a tout juste été validée ce 5 novembre. 

2020 s’impose donc comme l’année de la première incursion dans le textile pour ce groupe né il y a 130 ans. Affichant 40 millions d’euros de ventes annuelles et 9.000 points de vente, Draeger officie de longue date dans les secteurs des cadeaux personnalisés, des cartes postales, de la papeterie créative et des agendas, par le biais des marques Draeger La Carterie, Hallmark, Yvon, Nouvelles Images et Toga.

A fin octobre, la crise sanitaire en cours a fait perdre au groupe près de 3 millions d’euros de revenus. Et la fin d’année s'annonce cruciale, en ce qui concerne les ventes d’emballages cadeau et autres cartes de vœux, mais aussi concernant les accessoires qui demeurent des achats privilégiés en période de fêtes. Olivier Draeger espère donc la réouverture au plus vite des commerces jugés non essentiels.

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