Par
AFP
Publié le
24 juin 2012
Temps de lecture
3 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Attente fiévreuse autour des débuts du nouveau designer chez Dior

Par
AFP
Publié le
24 juin 2012

PARIS, 24 juin 2012 (AFP) - Cinq jours de mode masculine puis trois journées denses de haute couture: le retour des défilés à Paris, mercredi, va être dominé par l'impatience autour de la première collection du Belge Raf Simons, créateur aux lignes sobres, parfois minimalistes, chez Dior. "Raf", comme on l'appelle dans le milieu, était jusque-là surtout connu à Paris pour la mode masculine avant-gardiste qu'il réalise sous son propre nom et qu'il va continuer à développer en parallèle de ses lourdes responsabilités de directeur artistique chez Dior.


Raf Simons, successeur attendu de John Galliano chez Dior. Photo: AFP/Damien Meyer.

L'ex-styliste de la marque "Jil Sander" succède Avenue Montaigne au flamboyant et surdoué John Galliano, écarté en mars 2011 après avoir proféré des injures racistes dans un délire alcoolisé. Pendant un an, c'est son ancien bras droit, le Britannique Bill Gaytten, qui a assuré l'intérim. Souvent critiqué par la presse spécialisée, il a conquis la clientèle, toujours plus nombreuse, de la maison qui a annoncé des ventes spectaculaires sous son règne stylistique.

Mercredi, au premier soir des défilés Homme, le néerlandophone Raf Simons, physique sec, cheveux ras et regard bleu acier, présentera donc sa collection pour l'été 2013, plus tôt que d'habitude dans le calendrier. Pour mieux se concentrer ensuite sur ses débuts chez Dior en "haute couture", un artisanat exclusivement parisien qui s'adresse aux quelque 200 femmes les plus riches de la planète.

Jeunes mannequins habillés de peu pour l'été

L'Italien Versace, revenu dans le calendrier couture la saison dernière, servira de prélude le 1er juillet au soir, avant "le champignon atomique" Dior le lendemain, selon les termes d'un fashionista. Aucun détail n'a filtré sur ce défilé, jusqu'à son lieu tenu secret. Mardi, Chanel prendra le relais dans son écrin habituel et néanmoins grandiose du Grand Palais, avant Jean-Paul Gaultier et son sens de la fête inégalé.

En tout, 23 maisons présentent leurs collections, dont le Libanais Rabih Kayrouz qui vient de signer une collaboration remarquée avec La Redoute et deux jeunes Françaises ayant récemment créé leurs marques, Yiqing Yin, d'origine chinoise, ou Bouchra Jarrar, ex-Lacroix, d'origine marocaine.

La haute couture, parce qu'elle est rare et souvent spectaculaire, offre une grande visibilité aux petites maisons, comme celles des jeunes qui montent Julien Fournié et plus encore Alexandre Vauthier, dont les lignes sexy séduisent les stars américaines du R&B.

Mais avant, du 27 juin au 1er juillet, place à l'Homme avec quelque 80 collections estivales, promettant joie et légèreté avec leurs jeunes mannequins vêtus de peu. 48 défilés "in", cinq autres en "off" et une trentaine de marques, deux fois plus que la saison dernière, qui présentent en showrooms: Paris, loin derrière Milan, devient incontournable côté hommes.

Yves Saint-Laurent déserte le calendrier, ne montrant sa collection qu'aux acheteurs. Son nouveau styliste Hedi Slimane préfère réserver le "buzz" de son grand retour dans la mode après cinq ans d'absence à son premier défilé féminin de la "Fashion week" d'octobre, bien plus médiatisée, reconnaît la marque.

Noter aussi l'arrivée du tailleur londonien historique Hardy Amies, le retour de l'octogénaire inusable Pierre Cardin, célèbre pour ses défilés fleuve, et la disparition temporaire de la marque Arnys, qui vient d'être rachetée par LVMH.

Par Gersende RAMBOURG

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 Agence France-Presse
Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. L'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.